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Poésie

136 poèmes dans cette catégorie

  1. Joailes ·
    Nice, trop petite naguère, S'agrandit, libre de tout mur, Ni port marchand, ni port de guerre, Toute blanche au bord de l'azur. Nice a pour orgueil d'être blanche Dès que luit le soleil levant ; Les vaisseaux vont à Villefranche Qui veulent s'abriter du vent. Son quai nouveau n'est que la plage. Qu'importe un navire en danger ? Pourvu que dans son vert feuillage Blanchisse sa fleur d'oranger ; Pourvu que le brick de plaisance, Le brick élancé de mylord, Lui du moins, tienne avec aisance Dans
    Joailes
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  2. Thierry Demercastel ·
    Nous étions, ce soir-là, sous un chêne superbe  (Un chêne qui n’était peut-être qu’un tilleul)  Et j’avais, pour me mettre à vos genoux dans l’herbe,  Laissé mon rocking-chair se balancer tout seul.    Blonde comme on ne l’est que dans les magazines  Vous imprimiez au vôtre un rythme de canot ;  Un bouvreuil sifflotait dans les branches voisines  (Un bouvreuil qui n’était peut-être qu’un linot).    D’un orchestre lointain arrivait un andante  (Andante qui n’était peut-être qu’un flon-flon)  Et l
    Thierry Demercastel
    Thierry Demercastel
    Thierry Demercastel
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  3. Diane ·
    « Ô Metz, mon berceau fatidique, Metz, violée et plus pudique Et plus pucelle que jamais ! Ô ville où riait mon enfance, Ô citadelle sans défense Qu’un chef que la honte devance, Ô mère auguste que j’aimais. Du moins quelles nobles batailles, Quel sang pur pour les funérailles Non de ton honneur, Dieu merci ! Mais de ta vieille indépendance, Que de généreuse imprudence, A ta chute quel deuil intense, Ô Metz, dans ce pays transi ! Or donc, il serait des poètes Méconnaissant ces sombres fêtes Au
    Diane
    Diane
    Eathanor
    Eathanor
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  4. Joailes ·
    Tu croîs dans ma Provence, ô divine Immortelle. L'hiver, sur les coteaux que le flot bleu dentèle, On abrite tes plants comme on cache un trésor ; Tes tiges en avril jaillissent sur la touffe, Et quand les blés sont mûrs, aux mois où l'on étouffe, Ta plante grise érige en bouquets tes fleurs d'or. Tous les abandonnés, fils, maîtresses ou mères, Vont, croyant au retour des bonheurs éphémères, Dédier tes bouquets à de chers endormis ; On te connaît au loin, mais tressée en couronne, Non pas quand
    Joailes
    Joailes
    Joailes
    Joailes
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  5. Borys de Pozenailles ·
    Ce que je cherche en toi ce n’est pas de l’ivresse, Ni l’assouvissement d’un désir insensé ; Ma main na pas de feu lorsque ta main la presse, Mon front ne brûle pas où ton souffle a passé.   Mes yeux qui n’ont des tiens point cherché la caresse, Ignorent si l’azur en est clair ou foncé ; Mais près de toi mon cœur a la douce paresse Et l’envahissement du souhait exaucé.   D’autres voudront sans doute essayer de le lire Ce livre de ton cœur que je n’ai pas ouvert, Tu pourrais leur donner l’extase
    Borys de Pozenailles
    Borys de Pozenailles
    Borys de Pozenailles
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  6. Joailes ·
    À Lucien Marcheix.   Je porte des douleurs plus vieilles que moi-même, Mon cœur est encombré de chagrins hérités, Et je sens quelquefois mon front devenir blême De remords que je sais n'avoir pas mérités ;   L'angoisse, les regrets, les tares, les faiblesses De ceux d'où nous sortons roulent à travers nous, Pour passer, augmentés de nos propres détresses, Par le cœur des enfants bercés sur nos genoux ;   Un fleuve plus chargé de hontes et d'alarmes Descend en emportant dans ses érosions Des oppr
    Joailes
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  7. Julien Ertveld ·
    Étoile de la mer voici la lourde nappe Et la profonde houle et l’océan des blés Et la mouvante écume et nos greniers comblés, Voici votre regard sur cette immense chape Et voici votre voix sur cette lourde plaine Et nos amis absents et nos cœurs dépeuplés, Voici le long de nous nos poings désassemblés Et notre lassitude et notre force pleine. Étoile du matin, inaccessible reine, Voici que nous marchons vers votre illustre cour, Et voici le plateau de notre pauvre amour, Et voici l’océan de not
    Julien Ertveld
    Julien Ertveld
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  8. Julien Ertveld ·
    La nuit n’est jamais complète Il y a toujours puisque je le dis Puisque je l’affirme Au bout du chagrin une fenêtre ouverte Une fenêtre éclairée Il y a toujours un rêve qui veille Désir à combler faim à satisfaire Un cœur généreux Une main tendue une main ouverte Des yeux attentifs Une vie la vie à se partager.
    Julien Ertveld
    Julien Ertveld
    Julien Ertveld
    Julien Ertveld
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  9. Joailes ·
    Quand on est heureux, on n’a pas d’histoire. On se cache, on s’aime à l’ombre, tout bas ; Rien de glorieux, pas de fait notoire ; Le monde oublié ne vous connaît pas. Si quelqu’un pourtant, avec un sourire. Dit, en vous voyant fuir l’éclat du jour : «Ce sont des hiboux !» eh bien, laissez dire… Ce sont des oiseaux éblouis d’amour. Quand le baiser fait la parole vaine, On s’en va, muets, dans les grands prés verts. — Loin de mon bonheur, je fixe ma peine Sur l’émail fr
    Joailes
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  10. Julien Ertveld ·
    Précurseurs de l’automne, Ô fruits nés d’une terre Ou l’art industrieux, sous ses maisons de verre, Des soleils du midi sait feindre les chaleurs, Allez trouver Fanny ; cette mère craintive. À sa fille aux doux yeux, fleur débile et tardive, Rendez la force et les couleurs.   Non qu’un péril funeste assiège son enfance ; Mais du cœur maternel la tendre défiance N’attend pas le danger qu’elle sait trop prévoir. Et Fanny, qu’une fois les destins ont frappée, Soupçonneus
    Julien Ertveld
    Julien Ertveld
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  11. Sophie ·
    I   Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ; Adieu, vive clarté de nos étés trop courts ! J’entends déjà tomber avec des chocs funèbres Le bois retentissant sur le pavé des cours. Tout l’hiver va rentrer dans mon être : colère, Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé, Et, comme le soleil dans son enfer polaire, Mon coeur ne sera plus qu’un bloc rouge et glacé. J’écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ; L’échafaud qu’on bâtit n’a pas d’écho
    Sophie
    Sophie
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  12. Julien Ertveld ·
    Depuis huit jours, j’avais déchiré mes bottines Aux cailloux des chemins. J’entrais à Charleroi. – Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines De beurre et du jambon qui fût à moitié froid.   Bienheureux, j’allongeai les jambes sous la table Verte : je contemplai les sujets très naïfs De la tapisserie. – Et ce fut adorable, Quand la fille aux tétons énormes, aux yeux vifs,   – Celle-là, ce n’est pas un baiser qui l’épeure ! – Rieuse, m’apporta des tartines de beu
    Julien Ertveld
    Julien Ertveld
    Julien Ertveld
    Julien Ertveld
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  13. Diane ·
    Déjeuner ou dîner, Dîner ou déjeuner, Ce n'est pas ça ma joie, Mais c'est, sans qu'on me voie, D'emporter mon goûter dehors. Chic, alors ! Au fond du jardin où je sors, A l'abri des plus belles branches, Entre des fleurs roses et blanches, Je mange mon pain que voilà Et mon bâton de chocolat. Et si je fais quelque bêtise, Aucune voix qui dise : "Ote ton coude !... Tiens-toi bien !... Si tu parles, tu n'auras rien !" perso
    Diane
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  14. Diane ·
    I   Avant d’entrer dans ma cellule Il a fallu me mettre nu Et quelle voix sinistre ulule Guillaume qu’es-tu devenu Le Lazare entrant dans la tombe Au lieu d’en sortir comme il fit Adieu Adieu chantante ronde Ô mes années ô jeunes filles   II   Non je ne me sens plus là Moi-même Je suis le quinze de la Onzième Le soleil filtre à travers Les vitres Ses rayons font sur mes vers Les pitres Et dansent sur le papier J’écoute Quel
    Diane
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  15. Joailes ·
    Eh ! je sais bien qu’ils ont tous dit : vieillir est doux. Mais je vieillis et je regrette la jeunesse, et la joueuse de croquet, et les caresses de sa main sur mon front posé sur ses genoux. Quand donc viendra le temps où j’aurai cette force de bénir, sans que j’aie de l’amertume au cœur, des enfants respirant la sève des écorces dans le ravin rempli d’églantières pâleurs ? Heureux celui qui peut, dans l’enclos paysan, à l’heure où lourdement sonnent les vêpres chaudes,
    Joailes
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  16. Joailes ·
    Ne me console pas. Cela est inutile. Si mes rêves qui étaient ma seule fortune quittent mon seuil obscur où s’accroupit la brume je saurai me résoudre et saurai ne rien dire. Un jour, tout simplement (ne me console pas !) devant ma porte ensoleillée je m’étendrai. On dira aux enfants qu’il faut parler plus bas. Et, délaissé de ma tristesse, je mourrai.
    Joailes
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  17. Sophie ·
    Loin des grands rochers noirs que baise la marée, La mer calme, la mer au murmure endormeur, Au large, tout là-bas, lente s’est retirée, Et son sanglot d’amour dans l’air du soir se meurt.   La mer fauve, la mer vierge, la mer sauvage, Au profond de son lit de nacre inviolé Redescend, pour dormir, loin, bien loin du rivage, Sous le seul regard pur du doux ciel étoilé.   La mer aime le ciel : c’est pour mieux lui redire, À l’écart, en secret, son immense tourment
    Sophie
    Sophie
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  18. Sophie ·
    Elle est retrouvée. Quoi ? – L’Eternité. C’est la mer allée Avec le soleil.   Ame sentinelle, Murmurons l’aveu De la nuit si nulle Et du jour en feu.   Des humains suffrages, Des communs élans Là tu te dégages Et voles selon.   Puisque de vous seules, Braises de satin, Le Devoir s’exhale Sans qu’on dise : enfin.   Là pas d’espérance, Nul orietur. Science avec patience, Le supplice est sûr.   Elle est retrouvée. Quo
    Sophie
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  19. Jeep ·
    Ouvrez-moi cette porte où je frappe en pleurant   La vie est variable aussi bien que l’Euripe   Tu regardais un banc de nuages descendre Avec le paquebot orphelin vers les fièvres futures Et de tous ces regrets de tous ces repentirs Te souviens-tu Vagues poissons arques fleurs surmarines Une nuit c’était la mer Et les fleuves s’y répandaient   Je m’en souviens je m’en souviens encore   Un soir je descendis dans une auberge triste Auprès de Lu
    Jeep
    Jeep
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  20. Julien Ertveld ·
    " Car ou soies porteur de bulles, Pipeur ou hasardeur de dés, Tailleur de faux coins et te brûles Comme ceux qui sont échaudés, Traîtres parjurs, de foi vidés ; Soies larron, ravis ou pilles : Où s'en va l'acquêt, que cuidez ? Tout aux tavernes et aux filles. " Rime, raille, cymbale, luthes, Comme fol feintif, éhontés ; Farce, brouille, joue des flûtes ; Fais, ès villes et ès cités, Farces, jeux et moralités, Gagne au berlan, au glic, aux quilles Aussi bien va, or
    Julien Ertveld
    Julien Ertveld
    Julien Ertveld
    Julien Ertveld
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  21. Julien Ertveld ·
    Tel que Delphes l’a vu quand, Thymos le suivant, Il volait par le stade aux clameurs de la foule, Tel Ladas court encor sur le socle qu’il foule D’un pied de bronze, svelte et plus vif que le vent. Le bras tendu, l’oeil fixe et le torse en avant, Une sueur d’airain à son front perle et coule ; On dirait que l’athlète a jailli hors du moule, Tandis que le sculpteur le fondait, tout vivant. Il palpite, il frémit d’espérance et de fièvre, Son flanc halète, l’air qu’il fend m
    Julien Ertveld
    Julien Ertveld
    Julien Ertveld
    Julien Ertveld
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  22. Diane ·
    Si j’ai le droit de dire, en français aujourd’hui, Ma peine et mon espoir,  ma colère et ma joie Si rien ne s’est voilé,  définitivement, De notre rêve immense  et de notre sagesse C’est que ces étrangers, comme on les nomme encore, Croyaient à la justice, ici-bas, et concrète, Ils avaient dans leur sang le sang de leurs semblables ces étrangers savaient quelle était leur patrie. La liberté d’un peuple Oriente tous les peuples Un innocent aux fers  enc
    Diane
    Diane
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  23. Julien Ertveld ·
    Il était un grand mur blanc - nu, nu, nu, Contre le mur une échelle - haute, haute, haute, Et, par terre, un hareng saur - sec, sec, sec. Il vient, tenant dans ses mains - sales, sales, sales, Un marteau lourd, un grand clou - pointu, pointu, pointu, Un peloton de ficelle - gros, gros, gros. Alors il monte à l'échelle - haute, haute, haute, Et plante le clou pointu - toc, toc, toc, Tout en haut du grand mur blanc - nu, nu, nu. Il laisse aller le marteau - qui tombe, qu
    Julien Ertveld
    Julien Ertveld
    Julien Ertveld
    Julien Ertveld
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  24. Julien Ertveld ·
    Je suis la Pipe d’un poète, Sa nourrice, et : j’endors sa Bête.   Quand ses chimères éborgnées Viennent se heurter à son front, Je fume… Et lui, dans son plafond, Ne peut plus voir les araignées.   … Je lui fais un ciel, des nuages, La mer, le désert, des mirages ; — Il laisse errer là son œil mort…   Et, quand lourde devient la nue, Il croit voir une ombre connue, — Et je sens mon tuyau qu’il mord…   — Un autre tourbillon délie Son âme,
    Julien Ertveld
    Julien Ertveld
    Julien Ertveld
    Julien Ertveld
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