Posté(e) 28 janvier 2019 L’inaccessible regarde en mon âme Comme un point au berceau de la nuit, Comme une aurore qui lentement se fane Aux lueurs fébriles d’un jour promis. N’en finiras tu jamais de m’étreindre D’habiter en chaque endroit de mon corps, Ne vois-tu pas ce qui vient s’éteindre En mes sanglots qui sondent la mort. Oh ! Douleurs qui passez, n’écoutez pas Ces ruisseaux d’eau trouble au chant douloureux, Ne regardez pas mes mains tremblantes d’où s’en va Déjà le souvenir maladif d’un adieu. Je te hais dans mes silences désespérés, De cet écueil où je saigne de ton sang, Sur ton regard qui fut le premier Au bas de ton ventre, tout sanglant. Sais-tu combien je t’aime aussi Dans cet amour qui rassure et s’évapore, Jusque sur les cimes d’une tristesse infinie Où je meurs en toi de port en port. Et ce mot, là, enfoui dans la pénombre D’un passé qui ne sait plus où se jeter, Ce mot qui sur mes lèvres jette son ombre, Dis-moi pourquoi je ne peux le prononcer. Je sais qu’il se penchera sur moi un jour Dans ce désastre flanqué de quelques tombes, Mes larmes auront fait un immense détour, Le trouveras tu là dans les décombres. Ce premier mot qui nourrissait mes lèvres, Ce mot qui appelle au seuil de notre mort, Ce mot sans frontière que l’amour célèbre L’entendras-tu trembler si tu dors. Oh ! Douleur qui passez là obstinée Allez votre chemin, il est grand temps, L’homme que je suis et qui vient, blessé, Marche, enfant, vers la tombe pour dire, maman. 3
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