Relativité

[Jeep]

Je me sens comme un arbre en dérive de rêve,

Dont la fuite éperdue en suivant le courant

Est une chevauchée au rythme délirant

Avant de s’échouer sur la dernière grève.

 

Je sais, cela survient toujours à l’improviste

Quand le vide se fait et n’est plus habité 

Que par un feulement dans le désert d’été 

Où déferle le temps sur la faille du schiste.

 

Avez-vous entendu parmi les remuements

De la terre lointaine où logent les termites

Des craquements nouveaux dépassant les limites?

 

C’est le bruit de la vie au risque des moments 

Qui font illusion dans l’océan des ères

Et de tous les futurs qui seront éphémères.