Add Comments/Reaction First Last Add Comments/Reaction First Last

Il n’y a aucun commentaire à afficher.

Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…

Doit contenir au moins 3 caractères.

Aller au contenu
  • L'albatros


    Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
    Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
    Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
    Le navire glissant sur les gouffres amers.

     

    A peine les ont-ils déposés sur les planches,
    Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
    Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
    Comme des avirons traîner à coté d’eux.

     

    Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!
    Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid!
    L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
    L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait!

     

    Le Poète est semblable au prince des nuées
    Qui hante la tempête et se rit de l’archer;
    Exilé sur le sol au milieu des huées,
    Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.


    Illustration: Jornal "O Panorama", du Dr. Nuno Carvalho, 1837



    Retour utilisateur

    Commentaires recommandés

    Ce poème a été à l'origine de quelques uns de mes écrits sur l'ennui, la méchanceté, la cruauté... L'envie de l'élévation et celle de la chute.. La beauté de la nature environnante et la laideur de la nature humaine.

    Baudelaire dans ce poème est cet albatros et c'est de lui qu'il parle dans le dernier quatrain, ce poète maudit exilé sur un sol dont il se sent étranger.

    🤩

    Partager ce commentaire


    Lien vers le commentaire
    Partager sur d’autres sites


  • recherche.png

×
×
  • Créer...