Partager Posté(e) 4 septembre 2018 (modifié) J’attends la pluie, le bruit sourd contre les carreaux j’attends ses larmes l'arme contre la peau le long des murs chauds de la journée je l’attends, je la supplie Le tonnerre gronde dans ma tête dans l’air que nous respirons déjà la terre est sombre enfouie dans nos visages petites bêtes suspendues elle avance dans la lumière Je la laisse venir ça claque regarde l'eau comme elle file je devine son manège, sa douceur maligne j’attends sa lame traînant les orages Dans la fenêtre ouverte le vent s'est arrêté elle marche dans le paysage quand ton corps s’en va perdu proche de l'évanouissement Dans la fenêtre ouverte se cognent les avions perdus et les bateaux échoués les combats lourds de pluie étrange lumière, l'eau immobile Les nuits dangereuses égrainent la fin du jour contre la vitre l’insomnie de l’oiseau prie dans la main, libre libre de ne plus vivre libre d'être La terre est sombre le ciel au crépuscule Modifié 4 septembre 2018 par Myrtille 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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