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Posté(e)
comment_91

Parfois je crois ranger au fond de moi-même,

Au bout d’un grand escalier des mortes saisons,

Un ciel bleu, un volet que l’on  referme,

En criant dans d’étranges silences, ton nom.

 

Puis je vais, timide, en l’air secret du jour,

En  disant que la nuit, le jour, se ressemblent,

Que le vent malin, emportant les amours,

Ne viendra pas là où nous marchons ensemble.

 

Mais de nouveau, lorsque parait la lumière,

Ce matin dont la robe s’endeuille des heures,

Je sens l’affreuse torpeur, son œil sévère,

Et je m’enferme en  de vieilles douleurs.

 

Parfois je crois ranger au fond de moi-même,

L’enfant nu qui ne voulait pas d’un éveil,

Ce gouffre d’où je viens, où je vais mon terme

Et l’ombre se penchant sur tous mes soleils.

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  • Administrateur
comment_93

Je ne suis pas le plus talentueux pour réaliser une analyse écrite  approfondie d'un poème. D'autres le font bien mieux que moi. Pour apprécier à sa juste mesure un poème, je me laisse donc plutôt porter par la vague de sentiments et d'impressions que font naître en moi la lecture des vers. Et  votre poème Parfois je crois est de ceux qui savent me toucher. 

Posté(e)
  • Semeur d’échos
comment_98

Décidément j'aime beaucoup votre écriture. Non pas que j'ai la prétention (et je rejoins en cela Eathanor) de faire une bonne analyse de style, mais je me laisse porter par les mots et les vôtres me touchent.

Posté(e)
comment_105

Je crois ranger, non jamais, ce qui paraissait au plus profond d'une armoire fermée à clef revient dans des rêves durant le sommeil, le subconscient, l'inconscient reviennent toujours en douce au moment où l'on ne s'y attend pas. C'est tellement surprenant de voir des choses oubliées faire partie d'un sommeil agité, il y a la mémoire vive que l'on gère et l'autre qui engrange et ne jette rien.

Modifié par Myrtille

  • The sujet was featured
Posté(e)
Le 13/07/2018 à 22:39, thierry demercastel a dit :

Parfois je crois ranger au fond de moi-même,

L’enfant nu qui ne voulait pas d’un éveil,

Ce gouffre d’où je viens, où je vais mon terme

Et l’ombre se penchant sur tous mes soleils.

On lit ces lignes avec stupéfaction tant elles semblent nous concerner intimement. Certes, moi-même j'ai du être cet "enfant nu qui ne voulait pas d'un éveil" certes, ce "grand escalier des mortes saisons" fait immédiatement image en moi.

Votre poème touche en cela à l'universel des sentiments partagés, dans la première enfance, avant les mots, quand le monde n'était que sensations, quand la parole n'était que sons.

Merci et bravo pour ce remarquable opus.

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  • Auteur
comment_260

Merci à vous, bonne journée.

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  • Membre
comment_287

Moi qui ne suis pas une adepte des poèmes rimés et prosodiques, je dois bien avouer que votre écriture me plaît. Ce poème est, comme tous les autres que j'ai pu lire de vous, superbe. Cependant, il faudrait corriger l'emploi de la virgule à certains endroits :

 

En criant, dans d’étranges silences, ton nom. (ou bien sans aucune virgule)

Parfois je crois ranger au fond de moi-même (sans virgule)

 

On sent un léger souffle baudelairien dans ce triste spleen amoureux et ce n'est pas pour me déplaire.

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  • Auteur
comment_289
il y a 27 minutes, Féludorée a dit :

Moi qui ne suis pas une adepte des poèmes rimés et prosodiques, je dois bien avouer que votre écriture me plaît. Ce poème est, comme tous les autres que j'ai pu lire de vous, superbe. Cependant, il faudrait corriger l'emploi de la virgule à certains endroits :

 

En criant, dans d’étranges silences, ton nom. (ou bien sans aucune virgule)

Parfois je crois ranger au fond de moi-même (sans virgule)

 

On sent un léger souffle baudelairien dans ce triste spleen amoureux et ce n'est pas pour me déplaire.

 

il y a 27 minutes, Féludorée a dit :

Moi qui ne suis pas une adepte des poèmes rimés et prosodiques, je dois bien avouer que votre écriture me plaît. Ce poème est, comme tous les autres que j'ai pu lire de vous, superbe. Cependant, il faudrait corriger l'emploi de la virgule à certains endroits :

 

En criant, dans d’étranges silences, ton nom. (ou bien sans aucune virgule)

Parfois je crois ranger au fond de moi-même (sans virgule)

 

On sent un léger souffle baudelairien dans ce triste spleen amoureux et ce n'est pas pour me déplaire.

À vrai dire si ce n'était que moi je ne mettrai pas de ponctuation.Merci

Modifié par thierry demercastel

Posté(e)
comment_315

Mais les soleils font fondre l'ombre à la fin qui penaude s'enfuit en attendant une autre âme en pleurs...

Posté(e)

 

Le 13/07/2018 à 22:39, thierry demercastel a dit :

" Parfois je crois ranger au fond de moi-même,

L’enfant nu qui ne voulait pas d’un éveil,

Ce gouffre d’où je viens, où je vais mon terme ... "

C'est difficile d'expliquer la beauté, d'ailleurs, le faut il ? J'ai aimé ce poème, pour la part de mystère qu'il contient. Pour la manière dont les deux principaux interprètes ont de s'ignorer...

Lequel des deux est-il, cet enfant qui ne voulait pas d'un éveil ?

Posté(e)
  • Auteur
comment_576
Le 21/07/2018 à 22:27, Léonard a dit :

 

C'est difficile d'expliquer la beauté, d'ailleurs, le faut il ? J'ai aimé ce poème, pour la part de mystère qu'il contient. Pour la manière dont les deux principaux interprètes ont de s'ignorer...

Lequel des deux est-il, cet enfant qui ne voulait pas d'un éveil ?

Ce duel incessant avec soi-même, fallait-il vraiment vivre?

 

Merci Léonard

Posté(e)

"De la musique avant toute chose et pour celà préfére l'impair"

Essentiellement écrit en hendécasyllabes, vote poème est une belle illustration du conseil de Verlaine.

Quelques décasyllabes et décasyllabes viennent rompre le rythme, mais savamment, à la façon des contrerimes de Paul Jean Toulet.

 

Dans vos rimes s'invitent parfois de simples assonnances : même/referme, heures/douleur, même/terme

 

mais associés à de douces sonorités, ces libertés n'altèrent au rien la suavité et la musicalité de vos vers 

 

Respect 

 

 

 

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