Posté(e) 13 juillet 20186 a comment_91 Parfois je crois ranger au fond de moi-même, Au bout d’un grand escalier des mortes saisons, Un ciel bleu, un volet que l’on referme, En criant dans d’étranges silences, ton nom. Puis je vais, timide, en l’air secret du jour, En disant que la nuit, le jour, se ressemblent, Que le vent malin, emportant les amours, Ne viendra pas là où nous marchons ensemble. Mais de nouveau, lorsque parait la lumière, Ce matin dont la robe s’endeuille des heures, Je sens l’affreuse torpeur, son œil sévère, Et je m’enferme en de vieilles douleurs. Parfois je crois ranger au fond de moi-même, L’enfant nu qui ne voulait pas d’un éveil, Ce gouffre d’où je viens, où je vais mon terme Et l’ombre se penchant sur tous mes soleils.
Posté(e) 14 juillet 20186 a Administrateur comment_93 Je ne suis pas le plus talentueux pour réaliser une analyse écrite approfondie d'un poème. D'autres le font bien mieux que moi. Pour apprécier à sa juste mesure un poème, je me laisse donc plutôt porter par la vague de sentiments et d'impressions que font naître en moi la lecture des vers. Et votre poème Parfois je crois est de ceux qui savent me toucher.
Posté(e) 14 juillet 20186 a Semeur d’échos comment_98 Décidément j'aime beaucoup votre écriture. Non pas que j'ai la prétention (et je rejoins en cela Eathanor) de faire une bonne analyse de style, mais je me laisse porter par les mots et les vôtres me touchent.
Posté(e) 14 juillet 20186 a comment_105 Je crois ranger, non jamais, ce qui paraissait au plus profond d'une armoire fermée à clef revient dans des rêves durant le sommeil, le subconscient, l'inconscient reviennent toujours en douce au moment où l'on ne s'y attend pas. C'est tellement surprenant de voir des choses oubliées faire partie d'un sommeil agité, il y a la mémoire vive que l'on gère et l'autre qui engrange et ne jette rien. Modifié 14 juillet 20186 a par Myrtille
Posté(e) 18 juillet 20186 a Le 13/07/2018 à 22:39, thierry demercastel a dit : Parfois je crois ranger au fond de moi-même, L’enfant nu qui ne voulait pas d’un éveil, Ce gouffre d’où je viens, où je vais mon terme Et l’ombre se penchant sur tous mes soleils. On lit ces lignes avec stupéfaction tant elles semblent nous concerner intimement. Certes, moi-même j'ai du être cet "enfant nu qui ne voulait pas d'un éveil" certes, ce "grand escalier des mortes saisons" fait immédiatement image en moi. Votre poème touche en cela à l'universel des sentiments partagés, dans la première enfance, avant les mots, quand le monde n'était que sensations, quand la parole n'était que sons. Merci et bravo pour ce remarquable opus.
Posté(e) 19 juillet 20186 a Membre comment_287 Moi qui ne suis pas une adepte des poèmes rimés et prosodiques, je dois bien avouer que votre écriture me plaît. Ce poème est, comme tous les autres que j'ai pu lire de vous, superbe. Cependant, il faudrait corriger l'emploi de la virgule à certains endroits : - En criant, dans d’étranges silences, ton nom. (ou bien sans aucune virgule) - Parfois je crois ranger au fond de moi-même (sans virgule) On sent un léger souffle baudelairien dans ce triste spleen amoureux et ce n'est pas pour me déplaire.
Posté(e) 19 juillet 20186 a Auteur comment_289 il y a 27 minutes, Féludorée a dit : Moi qui ne suis pas une adepte des poèmes rimés et prosodiques, je dois bien avouer que votre écriture me plaît. Ce poème est, comme tous les autres que j'ai pu lire de vous, superbe. Cependant, il faudrait corriger l'emploi de la virgule à certains endroits : - En criant, dans d’étranges silences, ton nom. (ou bien sans aucune virgule) - Parfois je crois ranger au fond de moi-même (sans virgule) On sent un léger souffle baudelairien dans ce triste spleen amoureux et ce n'est pas pour me déplaire. il y a 27 minutes, Féludorée a dit : Moi qui ne suis pas une adepte des poèmes rimés et prosodiques, je dois bien avouer que votre écriture me plaît. Ce poème est, comme tous les autres que j'ai pu lire de vous, superbe. Cependant, il faudrait corriger l'emploi de la virgule à certains endroits : - En criant, dans d’étranges silences, ton nom. (ou bien sans aucune virgule) - Parfois je crois ranger au fond de moi-même (sans virgule) On sent un léger souffle baudelairien dans ce triste spleen amoureux et ce n'est pas pour me déplaire. À vrai dire si ce n'était que moi je ne mettrai pas de ponctuation.Merci Modifié 19 juillet 20186 a par thierry demercastel
Posté(e) 20 juillet 20186 a comment_315 Mais les soleils font fondre l'ombre à la fin qui penaude s'enfuit en attendant une autre âme en pleurs...
Posté(e) 21 juillet 20186 a Le 13/07/2018 à 22:39, thierry demercastel a dit : " Parfois je crois ranger au fond de moi-même, L’enfant nu qui ne voulait pas d’un éveil, Ce gouffre d’où je viens, où je vais mon terme ... " C'est difficile d'expliquer la beauté, d'ailleurs, le faut il ? J'ai aimé ce poème, pour la part de mystère qu'il contient. Pour la manière dont les deux principaux interprètes ont de s'ignorer... Lequel des deux est-il, cet enfant qui ne voulait pas d'un éveil ?
Posté(e) 24 juillet 20186 a Auteur comment_576 Le 21/07/2018 à 22:27, Léonard a dit : C'est difficile d'expliquer la beauté, d'ailleurs, le faut il ? J'ai aimé ce poème, pour la part de mystère qu'il contient. Pour la manière dont les deux principaux interprètes ont de s'ignorer... Lequel des deux est-il, cet enfant qui ne voulait pas d'un éveil ? Ce duel incessant avec soi-même, fallait-il vraiment vivre? Merci Léonard
Posté(e) 25 juillet 20186 a "De la musique avant toute chose et pour celà préfére l'impair" Essentiellement écrit en hendécasyllabes, vote poème est une belle illustration du conseil de Verlaine. Quelques décasyllabes et décasyllabes viennent rompre le rythme, mais savamment, à la façon des contrerimes de Paul Jean Toulet. Dans vos rimes s'invitent parfois de simples assonnances : même/referme, heures/douleur, même/terme mais associés à de douces sonorités, ces libertés n'altèrent au rien la suavité et la musicalité de vos vers Respect