Posté(e) 26 janvier 2019 Le vent assassin assoiffé de sud fracasse les carcasses au cimetière des bateaux et fouette les visages livides, les poumons d'hirondelles dans des cœurs de goélands entre chair et mer. Le sel corrosif efface les billets doux il faut rincer à l'eau claire les mots durs les mots impulsifs les mascarets, les vagues scélérates les amours bâclées à la hâte ne pas couler. Les rocs comme des sabres dressent leurs silhouettes, les coquilles vides pleurent de solitude sous leurs manteaux d'écume glacials et rudes j'ai le cœur à marée haute six heures treize la mer est partie je lance un baiser de brume en éclaireur un cri d'écume amertume en apesanteur six heures trente sans toi la marée ne compte pas ! Sans tes mains sur ma peau caresses de vagues, douces et rudes à la fois ondes mécaniques rencontres épisodiques Barreur de combat tu tiens les quarts, ma vie aux trois quarts, mes nuits de blizzard j'ai le cœur à marée basse sans toi entre chair et mer. J'ai envie de te dire je t'aime mais pas dans le vent les trésors engloutis apparaissent et paressent sur le sable je vois ton visage et puis j'entends ta voix dans mon coquillage, dans ma chair. Attends-moi ! Je traverse sans aucun maquillage nue, morte sans toi, dans la même douleur de marées séparées. Te retrouverai-je de l'autre côté entre chair et mer ? (J.E. Janvier 2019) 2
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