Frida, est-il plus rouge que le rouge

Un sang éventré au couloir des heures

 

Est-il un noir plus noir encore

Dans tes rêves échoués

Au berceau de ton enfant Diego

 

Frida, où pleurent les promesses

Quelles couleurs les parent

En de vastes regrets

 

Est-il en ton sommeil égoïste

Cette aube convenue

Cette couleur inconnue

 

Qui sur tes pas légers

Dansent voilant tes yeux

 

Frida, vois-tu le gris de tes cendres

Ou ce bleu solitaire et profond

Maquillé d’insolites visages

 

Regarde, le ciel est toujours pareil

Tout est nuages et jamais tu ne réponds

 

 

©  Nickolas Murray, Frida Kahlo, 1939

Modifié 26 janvier 20196 a par Eathanor
Ajout du crédit photo

Un magnifique poème pour une femme  au destin époustouflant, comment résister?

Vous signez à nouveau un poème très émouvant avec une belle qualité d'écriture. Bravo @Thierry Demercastel

Belle femme libre et icone du mexique, bravo Thierry pour cet hommage coloré.

Merci de nous donner à entendre les tableaux de Frida  Kahlo.

C'est beau @Thierry Demercastel et en sourdine, j'entends les mariachis qui rythment la danse du pinceau de Frida !

Modifié 26 janvier 20196 a par Invité

Bien que moins sensible à vos vers ici qu'à vos précédents, ce poème n'en est pas moins un bien bel hommage à une femme qui le mérite amplement.

j'ai apprécié cette évocation de Frida Kahlo dont je connais un peu la vie mais dont la peinture m'est moins familière, c'est généreux de rendre hommage de cette manière à des grands artistes en les évoquant.

Pour le thème et l'icône qui me sont chers, pour la beauté des vers, pour la Liberté faiseuses de Poètes et de Peintres : merci @Thierry Demercastel