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Featured Replies

Posté(e)

Il paraît que le confort c'est une maison, un boulot (ou l'inverse), une famille (tous ne sont pas sur cette envie).


Je crois que le vrai confort, c'est d'être soi. Mais ce confort n'est pas confortable pour ceux que vous côtoyez s'ils ne comprennent pas que vous n'avez besoin que d'amour pour vivre. Certes, un toit, de la nourriture. Cependant, cela, ces choses là sont choisies. Viennent du jardin. Viennent du cœur. La nourriture est fabriquée maison. Avec amour. Pour manger de l'amour. Loin des plats d'usines. Avec amour. Se nourrir d'amour. Pour en redonner. Le confort est une virade de l'espoir. Une virade du cœur. Où l'on se fout que l'on vous nomme fou. Où s'on se fout du qu'en dira-t-on. Puisque c'est le cœur qui agit. Et parle.


Mon confort est d'aimer. Aimer ma maison. Mon grand jardin. À partager. Aimer mes enfants et leur montrer le champs des possibles. Aimer une. Puisque je suis un. Un homme "un" sans majuscule. Compagnon puisqu'elle compagne. En égalité. Bien que l'égalité parfaite ne puisse exister. Les plus de l'un compensant les plus de l'une.
Le confort est l'aimer. À feu. Volcaniquement. Pyromane. Donner. Afin de recevoir. Le confort ainsi est confortable.

La maison n'a pas l'eau courante, la télé n'est branchée qu'à un lecteur blu-ray (mon luxe). Avez-vous compris l'implication du confort d'une "box" internet ? Ces serveurs qui tournent H24, qu'il faut refroidir H24 pour votre fibre, votre 5G, pour des serveurs à IA qui consomment encore plus de données et de transferts de données. Avez-vous pris la pleine mesure de ce qu'implique votre forfait de téléphonie mobile à plusieurs centaines de giga pour regarder vos séries le temps du transport vers votre travail ?
J'ai testé l'IA musicale. Maîtrisée, elle doit être géniale. Sincèrement. À mon petit niveau, 20 chansons tests 60 giga... 10 fois ma consommation mensuelle.
Comprenez-vous ?


Je préfère aimer. La nuit. Les étoiles. Toutes lumières éteintes. En silence. Je préfère aimer une. L'aimer intimement. L'enjoyer. La rendre volcan. Être le pyromane de ses désirs. Je préfère aimer les vagues de ses plages. L'océan de ses soupirs. Je préfère aimer la surface de son écume de peau. Je préfère aimer ce confort-là. L'océan aussi. De sacs et ressacs. Les soleils qui se couchent en noyant de couleurs les nuages et les cieux. Avant de s'éteindre dans cette immense surface d'eau salée. Et les aubes. Les aubes de pépiements. Les goûtez-vous encore ? Entendez-vous comment elles peuvent encore être prolifiques ?


Je préfère aimer. À mon rythme. Pas dicté par une obsolescence. Programmée. Aimer les chemins qui se perdent dans les forêts. Qui se perdent autour des lacs. Qui se perdent dans les bras et sur les lèvres de l'être aimé. Et chéri. Prendre le temps. Prendre le temps fait partie du confort. Écoutez. Observez le prendre le temps. Observez-le.
Je préfère aimer. Parce que c'est confortable d'aimer. Aimer est hors du temps. Vous n'existez plus. Vous aimez. Simplement. Vous aimez. Le miracle de deux corps qui s'apprennent et se parlent. De deux âmes qui s'enjoyent. L'amour est confortable. Chaud. Humide. L'épuisement qui en naît et confortable. Vous avez débranché le cerveau terrien. Le temps n'est plus le temps. Les minutes sont amours, les heures sont amours. Les citadelles sont tombées. Les bibliothèques s'enrichissent. La paix est un luxe qui ne se refuse pas. Et la confidence sur l'oreiller devient trésor. La caresse un collier de perles d'une île lointaine. Les murmures des torrents frais des montagnes.
La nuit devient équinoxe. Et tant vers le rêve.
Je préfère aimer. Et écrire nos nuits noires sur les feuilles sauvages des recycleries. Faire glisser la pointe noire en courbes et paroxysmes. Créer l'amour. Créer le verbe. Balbutier l'écriture au creux d'elle. Émerveiller l'émotion. Surfer sur sa vague chaude, sortir du tube, éviter le rouleau et achever la course sur le sable chaud d'une plage coutumière, ventre brûlant qui engloutit et redonne naissance aux sentiments.
De l'encre, du papier, l'abri de la pluie. Mon petit confort.


Et ce chemin s'arrête sur un rocher le long d'un chemin en forêt, ouvert sur une clairière à flan de montagne pour appréhender le monde qui se déroule jusqu'au pied du massif se jetant dans l'océan apaisé. Je respire. Je remercie. Je m'assoie sur le rocher. Il est confortable. Comme ce temps que je prends. Pour observer. Pour aimer. Pour aimer cette planète. Sa richesse de vie. De territoires. La richesse de ce vivant qui grouille dans les airs, les arbres, sous terre, dans l'océan. Dans tes yeux. Il est là le confort.
Aimer écrire. Le vivre. Encore aimer.
Et, à l'instant où je l'aurai décidé, poser la plume.

20251015

Modifié par Errances

Posté(e)
  • Semeur d’échos

Un texte rayonnant d'amour! En prose poétique, la déclinaison d'un épicurisme personnel qui n'est pas sans une touche critique contre un monde en danger. Belle lecture.

Posté(e)
  • Semeur d’échos

Un texte, reflet d'une âme, fait de confidences et de réflexions dans lequel certains choix, certaines valeurs s'expriment. À la découverte d'Errances !

Posté(e)

Un beau texte, rempli d'images fortes et de réflexions. "Être le pyromane de ses désirs." : bluffant ! Merci à vous.

Posté(e)

"Je crois que le vrai confort, c'est d'être soi"

Cette phrase pose le ton d'une quête existentielle où l'être prime sur l'avoir. Bel ode à la liberté d'être, j'approuve et j'aime vraiment, vraiment beaucoup!💙

Posté(e)
  • Semeur d’échos

Un discours de sagesse et de bons sentiments, à l’écart du monde et de ses dérives.

Posté(e)

rester soi-même et s'enrichir de la sorte

Posté(e)

En filigrane, je devine un rejet de la modernité frénétique, non par nostalgie, mais pour préserver la capacité à s'émerveiller : les aubes de pépiements. les goûtez-vous encore ?

La question, posée presque à mi-voix, est la clé de voûte du texte.

Le vrai confort est un état de présence au monde, une sensibilité aiguisée qui trouve son apothéose dans l'observation simple d'une clairière.

La plume, finalement, est l'outil ultime de ce confort.

Elle permet de créer l'amour, créer le verbe , de graver l'éphémère sur le papier recyclé.

Le texte se clôt sur une image d'une sérénité profonde : l'auteur assis sur son rocher, non pas en maître du monde, mais en témoin reconnaissant.

Le confort n'est plus un but, mais un point d'équilibre, une respiration. Et la plus grande liberté, suggère-t-il, est de pouvoir, à tout moment, poser la plume .

Au point final de ma lecture, j'ai pensé à cette peinture de Caspar David Friedrich :


Caspar_David_Friedrich_-_Wanderer_above_the_sea_of_fog.jpg

Posté(e)
  • Semeur d’échos

Très bel écrit, @Errances Une belle recherche d'authenticité avec le verbe aimer au coeur de vos mots.

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