Posté(e) 17 juin17 juin comment_198864 Le Vent apportaen même tempsque le tocsin voisinla guerra la guerratriste messagefroid comme l'hiverqui s'annonçaitdans le petit villagetous se figèrentl'on fit rentrer les enfantsqui avaient déjà le sourireperdu dans la nuit prochaineles hommes se pressaientsans illusion aucuneauprès du jeune messagerdemain il faudrale village quitterfemmes et enfants abandonnerles vieux avaient sur le visagele masque funèbrecomme s'ils enterraientun frère ou un enfanttrop tôt partiils possédaient la mémoiredes canonnades des mitraillesdes éclats qui déchiraientles corps et les cœursles femmes jeunes et vieillesne disaient motelles connaissaient aussiles récits qui parcouraient les générationsjusqu'à cette fin de jourles jeunes aurontcomme leurs mèresà veiller sur des cauchemars récurrentsque même la force de leur amourne pourra délierde celui qui partagera leur coucheelles devront être attentivesà des hommes qui souffrirontde leurs membres absentsdes morts à pleurerelles auront aussiles hommes ayant reçules lettres du Vents'en retournèrentà leurs logispour une dernière foisavant longtempsLe Vent s'en allalui aussi seulmessager il ne sera plusil était en âgepersonne ne le vitsur le chemin du retourLe Vent pleurait20231125
Posté(e) 17 juin17 juin Semeur d’échos comment_198866 Un récit poétique très touchant et engagé commençant par l'annonce d'une guerre à venir. La tragédie qu'elle représente est exprimée avec sensibilité à travers des personnages de tous âges, hommes et femmes, qui l'ont déjà vécue et qui la vivront, pour certains, à nouveau.L'horreur et la souffrance sont également dénoncées par la médiation d'une brise messagère et sensible, porteuse d'un souffle de mort mais emplie d'une réelle humanité !La construction emboîtée de la narration poétique est très talentueuse et réfléchie ("Le vent" au premier et dernier vers). Modifié 17 juin17 juin par Alba
Posté(e) 17 juin17 juin Semeur d’échos comment_198876 Le vent est toujours là ... guerra, guerra ... triste message depuis la nuit des temps ...
Posté(e) 17 juin17 juin Correcteur comment_198883 Ce texte avait'toute sa place à l ombre de vers .Un coup de vent l a balayé' jusqu'ici ?
Posté(e) 17 juin17 juin Auteur comment_198888 il y a 23 minutes, Diane a écrit :Ce texte avait'toute sa place à l ombre de vers .Un coup de vent l a balayé' jusqu'ici ?Ah !?!J'ai un peu de mal à croire que je puisse aller jouer dans la cour des grands.
Posté(e) 17 juin17 juin Semeur d’échos comment_198896 il y a 42 minutes, Errances a écrit :J'ai un peu de mal à croire que je puisse aller jouer dans la cour des grands.Il n'y a pas ici, de cour des grands. On est tous à la même école, sauf qu'il faut juste écrire dans les bonnes rubriques : à l'ombre de vos vers pour la poésie ou, éventuellement, la prose poétique et plume errante pour les textes, les nouvelles, les textes, les récits. Il faut lire la charte et s'y conformer sous peine d'être déplacé. ( ͡~ ͜ʖ ͡° )
Posté(e) 17 juin17 juin Auteur comment_198897 il y a 31 minutes, Joailes a écrit :Il n'y a pas ici, de cour des grands. On est tous à la même école, sauf qu'il faut juste écrire dans les bonnes rubriques : à l'ombre de vos vers pour la poésie ou, éventuellement, la prose poétique et plume errante pour les textes, les nouvelles, les textes, les récits. Il faut lire la charte et s'y conformer sous peine d'être déplacé. ( ͡~ ͜ʖ ͡° )Cela a été tellement difficile à certains moments de faire passer mes textes pour de la poésie. Ces jours-ci, je suis en trouble, pas à ma place. Alors, s'il faut me déplacer... allons-y !😉Quand on se nomme Errances n'est-on pas toujours déplacé ?
Posté(e) 18 juin18 juin Correcteur comment_198935 Il y a 9 heures, Errances a écrit :Cela a été tellement difficile à certains moments de faire passer mes textes pour de la poésie. Ces jours-ci, je suis en trouble, pas à ma place. Alors, s'il faut me déplacer... allons-y !😉Quand on se nomme Errances n'est-on pas toujours déplacé ?Dans quelle état j'erre est donc ta devise actuelle ? 😄
Posté(e) 18 juin18 juin Semeur d’échos comment_198976 Il y a 18 heures, Errances a écrit :Quand on se nomme Errances n'est-on pas toujours déplacé ?ma foi ... Je n'en sais trop rien. Il y a 18 heures, Errances a écrit :Ces jours-ci, je suis en trouble, pas à ma place.L'écriture est un excellent moyen de la trouver, à fortiori dans les moments où tout semble vaciller autour de soi ...
Posté(e) 18 juin18 juin Semeur d’échos comment_198983 Poème dramatique tout en finesse, celle de l'image allégorique et du tourment que la fatalité impose aux populations démunies.
Posté(e) 18 juin18 juin Auteur comment_198994 Il y a 10 heures, Diane a écrit :Dans quelle état j'erre est donc ta devise actuelle ? 😄Tout à fait Thier... euh... Diane !il y a une heure, Joailes a écrit :ma foi ... Je n'en sais trop rien.L'écriture est un excellent moyen de la trouver, à fortiori dans les moments où tout semble vaciller autour de soi ...C'est un bon moyen dont j'use.
Posté(e) 19 juin19 juin Semeur d’échos comment_199099 Un texte poétique qui pourrait appartenir au passé, mais non.
Posté(e) 20 juin20 juin Auteur comment_199133 Il y a 17 heures, Jeep a écrit :Un texte poétique qui pourrait appartenir au passé, mais non.Bis repetita pas trop placent...Dans cet imaginaire, Le Vent est un jeune homme qui a la charge par les chemins des mules, de transmettre le courrier, dans les villages isolés. Il fait cela depuis des années, sans doute pour aider pécuniairement aux besoins de sa famille, sa mère, peut-être veuve, et ses frères et sœurs. Cela se déroule en Italie, peut-être au pied des Alpes, peut-être dans ces régions proches de L'Aquila où la terre tremble si souvent.Le Vent est son surnom parce qu'il connaît les sentiers, il court, il vole parfois et le courrier et sa réponse arrivent toujours à leurs destinataires avec diligence. Merci aux commentateurs et tatrices pour leurs mots, leur sensible vision de cette prose posée ici.