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Featured Replies

Posté(e)
comment_198361

Allez allez les enfants jouer l’aurore

et ne revenez pas avant d’avoir tué le temps

je l’ai vu passer dans le parfum des fleurs du jardin

dépêchez-vous un peu ou vous allez le manquer

incapable d’univers, il tourbillonne

dans d’invisibles jours diablement répartis

mes papillons d’été vous le surprendrez

aux suppliques malaisantes des mal-aimés

lui demandant pourtant de les veiller encore

et lui de répondre que oui, il restera, d’accord

calcifié aux os de leur salle d’attente

vite vite les enfants vous pourrez l’y attraper

avant que le vent ne vienne laver

ses implants de voix qui n’auront pas pris

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  • Semeur d’échos
comment_198362

"Cours-y vite, il va filer", comme disait Paul Fort.

Un poème doux-amer qui confronte les contraires dans un symbolisme réussi.

Plane l'ombre suprême de la mélancolie sur ces vers subtils...

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  • Semeur d’échos
comment_198367

@Florian

Ton poème est très évocateur, et certaines images marquent la mémoire. Maisl'ensemble est parfois à la fois lyrique, conceptuel et elliptique, il court donc le risque de l’hermétisme gratuit. A mon avis, cela nuit à sa force potentielle qui est grande. Et hop !

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  • Auteur
comment_198371
il y a une heure, Marc Hiver a écrit :

@Florian

Ton poème est très évocateur, et certaines images marquent la mémoire. Maisl'ensemble est parfois à la fois lyrique, conceptuel et elliptique, il court donc le risque de l’hermétisme gratuit. A mon avis, cela nuit à sa force potentielle qui est grande. Et hop !

Merci @Marc Hiver pour ce retour constructif ;)

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comment_198374

Une voix mélancolique qui apostrophe le temps...le temps qui fait la sourde oreille.

Belle écriture.

Posté(e)
comment_198383
Il y a 3 heures, Florian a écrit :

Allez allez les enfants jouer l’aurore

et ne revenez pas avant d’avoir tué le temps

je l’ai vu passer dans le parfum des fleurs du jardin

dépêchez-vous un peu ou vous allez le manquer

incapable d’univers, il tourbillonne

dans d’invisibles jours diablement répartis

mes papillons d’été vous le surprendrez

aux suppliques malaisantes des mal-aimés

lui demandant pourtant de les veiller encore

et lui de répondre que oui, il restera, d’accord

calcifié aux os de leur salle d’attente

vite vite les enfants vous pourrez l’y attraper

avant que le vent ne vienne laver

ses implants de voix qui n’auront pas pris

Le symbolisme du temps n’est pas facile à poétiser mais là il est exprimé avec une originalité sensible où la présence des enfants nous ramène à qui nous sommes…

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comment_198384

On aimerait tant retourner en enfance parfois, pour retrouver l'insouciance, l'enthousiasme du jeu !

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  • Semeur d’échos
comment_198387

Un poème qui frappe par la sommation faite aux enfants de profiter du temps, par la modernité de son expression ainsi que par ses images hardies.

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  • Administrateur
comment_198392

J'ai beaucoup aimé cette lecture @Florian . Et si je puis me permettre de le commenter avec un peu de légèreté et d'humour, on dirait que le temps, dans votre poème est un espèce de type louche qui rôde dans les parterres fleuris en se déguisant en odeur de jasmin, et qu’on essaie de piéger avec des enfants en chasse au papillon. Franchement, j’adore l’idée ! Même l'imaginaire débridé de @Joailes ne la renierait pas 😁

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comment_198396

Forme et fond libres, apportent une certaine fantaisie bienfaisante !

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  • Semeur d’échos
comment_198408

L'imaginaire déploie ses ailes et le rêve s'invite..., @Florian C'est superbe !

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  • Semeur d’échos
comment_198415
Il y a 17 heures, Florian a écrit :

Allez allez les enfants jouer l’aurore

et ne revenez pas avant d’avoir tué le temps

je l’ai vu passer dans le parfum des fleurs du jardin

dépêchez-vous un peu ou vous allez le manquer

J’aime beaucoup cette strophe et surtout la troisième ligne :

Oui les fleurs et leur flagrance sont l’horloge du temps…. Bravo @Florian !

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  • Correcteur
comment_198423
Il y a 23 heures, Florian a écrit :

mes papillons d’été vous le surprendrez

aux suppliques malaisantes des mal-aimés

lui demandant pourtant de les veiller encore

et lui de répondre que oui, il restera, d’accord

calcifié aux os de leur salle d’attente

J'ai bien aimé la legèreté du ton enjoué de l'ensemble !

Toutefois Florian , il m'a semblé que la construction de ce paragraphe est..papillonnante surtout dans le premier vers 😋

On suppose que "le" et " lui" c'est le temps qui vole au milieu des papillons

et à qui tu t'adresses ?

Posté(e)
  • Auteur
comment_198424
il y a 2 minutes, Diane a écrit :

J'ai bien aimé la legèreté du ton enjoué de l'ensemble !

Toutefois Florian , il m'a semblé que la construction de ce paragraphe est..papillonnante surtout dans le premier vers 😋

On suppose que "le" et " lui" c'est le temps qui vole au milieu des papillons

et à qui tu t'adresses ?

Oui, ça papillonne un peu trop 😄 :

"Mes papillons d'été", c'est une adresse aux enfants, repris juste après par le "vous"

"le" et "lui", c'est effectivement le temps

"les" et "leur", ce sont les mal-aimés

Pauvres papillons perdus dans cet épais brouillard pronominal 😄 !

Merci Diane pour ton retour constructif 😉

Posté(e)
  • Correcteur
comment_198426
il y a 5 minutes, Florian a écrit :

Oui, ça papillonne un peu trop 😄 :

"Mes papillons d'été", c'est une adresse aux enfants, repris juste après par le "vous"

"le" et "lui", c'est effectivement le temps

"les" et "leur", ce sont les mal-aimés

Pauvres papillons perdus dans cet épais brouillard pronominal 😄 !

Merci Diane pour ton retour constructif 😉

C'est là que peut être une ponctuation viendrait éclairer le vol !

Par exemple une virgule après les papillons d,été 😉

Posté(e)
  • Semeur d’échos
comment_198484

Les enfants, les enfants, on a beau leur dire... Ils finissent beaucoup vieux cons... A jamais écouter...

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  • Semeur d’échos
comment_198545

Le temps nous égare, le temps nous étreint ; le temps nous est gare, le temps nous est train" ... (Jacques Prévert)

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  • Semeur d’échos
comment_198680

Fascinant! Les enfants seuls peut-être peuvent effleurer les arcanes du temps... Un quasi sonnet plein de mystère et de philosophie.

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  • Auteur
comment_198860

Le 12/06/2025 à 08:15, Alba a écrit :

"Cours-y vite, il va filer", comme disait Paul Fort

Merci beaucoup @Alba pour cette jolie citation, et pour votre ressenti.

Le 12/06/2025 à 08:48, Marc Hiver a écrit :

Ton poème est très évocateur, et certaines images marquent la mémoire. Maisl'ensemble est parfois à la fois lyrique, conceptuel et elliptique, il court donc le risque de l’hermétisme gratuit.

Le 13/06/2025 à 07:45, Diane a écrit :

C'est là que peut être une ponctuation viendrait éclairer le vol !

Par exemple une virgule après les papillons d,été

@Diane , @Marc Hiver : vos remarques me sont précieuses, merci beaucoup

Le 12/06/2025 à 10:17, Niz-art a écrit :

Une voix mélancolique qui apostrophe le temps...le temps qui fait la sourde oreille.

Merci @Niz-art d’avoir prêté l’oreille à cette voix que le temps, lui, refuse d’entendre.

Le 12/06/2025 à 11:34, Nâau a écrit :

Le symbolisme du temps n’est pas facile à poétiser mais là il est exprimé avec une originalité sensible où la présence des enfants nous ramène à qui nous sommes…

Les enfants sont l'antidote au temps, ils savent si bien le suspendre. Merci beaucoup @Nâau pour votre lecture.

Le 12/06/2025 à 11:41, Lina a écrit :

On aimerait tant retourner en enfance parfois, pour retrouver l'insouciance, l'enthousiasme du jeu !

Merci @Lina d’avoir mis des mots si justes sur cette résonance que je cherchais à éveiller.

Le 12/06/2025 à 13:43, Jeep a écrit :

Un poème qui frappe par la sommation faite aux enfants de profiter du temps, par la modernité de son expression ainsi que par ses images hardies.

Merci beaucoup @Jeep pour ce retour généreux.

Oui, je suis parti de cette injonction paradoxale : demander aux enfants de "tuer le temps", alors qu’ils sont justement ceux qui en ignorent la gravité. Pourvu pour eux que ça dure ... le plus de temps possible !

Le 12/06/2025 à 14:34, Eathanor a écrit :

J'ai beaucoup aimé cette lecture @Florian . Et si je puis me permettre de le commenter avec un peu de légèreté et d'humour, on dirait que le temps, dans votre poème est un espèce de type louche qui rôde dans les parterres fleuris en se déguisant en odeur de jasmin, et qu’on essaie de piéger avec des enfants en chasse au papillon. Franchement, j’adore l’idée !

Oui, c’est tout à fait ça : un individu peu recommandable qui rôde dans les massifs, et poursuivi par ces petits chasseurs rêveurs que sont les enfants.

J’ai adoré lire votre commentaire, @Eathanor , merci !

Le 12/06/2025 à 15:05, Flobaire a écrit :

Forme et fond libres, apportent une certaine fantaisie bienfaisante !

Merci beaucoup, @Flobaire !

Le 12/06/2025 à 20:30, Sophie a écrit :

L'imaginaire déploie ses ailes et le rêve s'invite..., @Florian C'est superbe !

Merci du fond du cœur, @Sophie

Le 13/06/2025 à 01:54, Tarentaise a écrit :

J’aime beaucoup cette strophe et surtout la troisième ligne :

Oui les fleurs et leur flagrance sont l’horloge du temps…. Bravo

C’est une joie de voir que cette image vous plaise, @Tarentaise .

Quand nous humons une fleur, c'est le temps que nous humons.

Merci beaucoup pour ce si gentil retour.

Le 13/06/2025 à 23:48, Daniel Muller-Ferguson a écrit :

Les enfants, les enfants, on a beau leur dire... Ils finissent beaucoup vieux cons... A jamais écouter...

Haha, c’est vrai que les enfants souvent feraient mieux de le rester ! Merci pour ce joli trait d’humour, @Daniel Muller-Ferguson

Le 14/06/2025 à 19:20, Joailes a écrit :

Le temps nous égare, le temps nous étreint ; le temps nous est gare, le temps nous est train" ... (Jacques Prévert)

Ah, Prévert ! ... J'adore ! Drôle et profond. Merci @Joailes

Le 15/06/2025 à 20:14, Thy Jeanin a écrit :

Fascinant! Les enfants seuls peut-être peuvent effleurer les arcanes du temps... Un quasi sonnet plein de mystère et de philosophie.

"quasi sonnet" : alors là, j'en suis sonné ! 😄 C'est si loin de Ronsard !

Oui, les enfants volent au-dessus du temps comme de légers papillons... c'est si joli à observer.

Merci beaucoup @Thy Jeanin