Posté(e) 12 juin12 juin comment_198361 Allez allez les enfants jouer l’auroreet ne revenez pas avant d’avoir tué le tempsje l’ai vu passer dans le parfum des fleurs du jardindépêchez-vous un peu ou vous allez le manquerincapable d’univers, il tourbillonnedans d’invisibles jours diablement répartismes papillons d’été vous le surprendrezaux suppliques malaisantes des mal-aiméslui demandant pourtant de les veiller encoreet lui de répondre que oui, il restera, d’accordcalcifié aux os de leur salle d’attentevite vite les enfants vous pourrez l’y attraperavant que le vent ne vienne laverses implants de voix qui n’auront pas pris
Posté(e) 12 juin12 juin Semeur d’échos comment_198362 "Cours-y vite, il va filer", comme disait Paul Fort.Un poème doux-amer qui confronte les contraires dans un symbolisme réussi.Plane l'ombre suprême de la mélancolie sur ces vers subtils...
Posté(e) 12 juin12 juin Semeur d’échos comment_198367 @Florian Ton poème est très évocateur, et certaines images marquent la mémoire. Maisl'ensemble est parfois à la fois lyrique, conceptuel et elliptique, il court donc le risque de l’hermétisme gratuit. A mon avis, cela nuit à sa force potentielle qui est grande. Et hop !
Posté(e) 12 juin12 juin Auteur comment_198371 il y a une heure, Marc Hiver a écrit :@FlorianTon poème est très évocateur, et certaines images marquent la mémoire. Maisl'ensemble est parfois à la fois lyrique, conceptuel et elliptique, il court donc le risque de l’hermétisme gratuit. A mon avis, cela nuit à sa force potentielle qui est grande. Et hop !Merci @Marc Hiver pour ce retour constructif ;)
Posté(e) 12 juin12 juin comment_198374 Une voix mélancolique qui apostrophe le temps...le temps qui fait la sourde oreille.Belle écriture.
Posté(e) 12 juin12 juin comment_198383 Il y a 3 heures, Florian a écrit :Allez allez les enfants jouer l’auroreet ne revenez pas avant d’avoir tué le tempsje l’ai vu passer dans le parfum des fleurs du jardindépêchez-vous un peu ou vous allez le manquerincapable d’univers, il tourbillonnedans d’invisibles jours diablement répartismes papillons d’été vous le surprendrezaux suppliques malaisantes des mal-aiméslui demandant pourtant de les veiller encoreet lui de répondre que oui, il restera, d’accordcalcifié aux os de leur salle d’attentevite vite les enfants vous pourrez l’y attraperavant que le vent ne vienne laverses implants de voix qui n’auront pas prisLe symbolisme du temps n’est pas facile à poétiser mais là il est exprimé avec une originalité sensible où la présence des enfants nous ramène à qui nous sommes…
Posté(e) 12 juin12 juin comment_198384 On aimerait tant retourner en enfance parfois, pour retrouver l'insouciance, l'enthousiasme du jeu !
Posté(e) 12 juin12 juin Semeur d’échos comment_198387 Un poème qui frappe par la sommation faite aux enfants de profiter du temps, par la modernité de son expression ainsi que par ses images hardies.
Posté(e) 12 juin12 juin Administrateur comment_198392 J'ai beaucoup aimé cette lecture @Florian . Et si je puis me permettre de le commenter avec un peu de légèreté et d'humour, on dirait que le temps, dans votre poème est un espèce de type louche qui rôde dans les parterres fleuris en se déguisant en odeur de jasmin, et qu’on essaie de piéger avec des enfants en chasse au papillon. Franchement, j’adore l’idée ! Même l'imaginaire débridé de @Joailes ne la renierait pas 😁
Posté(e) 12 juin12 juin comment_198396 Forme et fond libres, apportent une certaine fantaisie bienfaisante !
Posté(e) 12 juin12 juin Semeur d’échos comment_198408 L'imaginaire déploie ses ailes et le rêve s'invite..., @Florian C'est superbe !
Posté(e) 12 juin12 juin Semeur d’échos comment_198415 Il y a 17 heures, Florian a écrit :Allez allez les enfants jouer l’auroreet ne revenez pas avant d’avoir tué le tempsje l’ai vu passer dans le parfum des fleurs du jardindépêchez-vous un peu ou vous allez le manquerJ’aime beaucoup cette strophe et surtout la troisième ligne :Oui les fleurs et leur flagrance sont l’horloge du temps…. Bravo @Florian !
Posté(e) 13 juin13 juin Correcteur comment_198423 Il y a 23 heures, Florian a écrit :mes papillons d’été vous le surprendrezaux suppliques malaisantes des mal-aiméslui demandant pourtant de les veiller encoreet lui de répondre que oui, il restera, d’accordcalcifié aux os de leur salle d’attenteJ'ai bien aimé la legèreté du ton enjoué de l'ensemble !Toutefois Florian , il m'a semblé que la construction de ce paragraphe est..papillonnante surtout dans le premier vers 😋On suppose que "le" et " lui" c'est le temps qui vole au milieu des papillons et à qui tu t'adresses ?
Posté(e) 13 juin13 juin Auteur comment_198424 il y a 2 minutes, Diane a écrit :J'ai bien aimé la legèreté du ton enjoué de l'ensemble !Toutefois Florian , il m'a semblé que la construction de ce paragraphe est..papillonnante surtout dans le premier vers 😋On suppose que "le" et " lui" c'est le temps qui vole au milieu des papillonset à qui tu t'adresses ?Oui, ça papillonne un peu trop 😄 : "Mes papillons d'été", c'est une adresse aux enfants, repris juste après par le "vous""le" et "lui", c'est effectivement le temps"les" et "leur", ce sont les mal-aimésPauvres papillons perdus dans cet épais brouillard pronominal 😄 ! Merci Diane pour ton retour constructif 😉
Posté(e) 13 juin13 juin Correcteur comment_198426 il y a 5 minutes, Florian a écrit :Oui, ça papillonne un peu trop 😄 :"Mes papillons d'été", c'est une adresse aux enfants, repris juste après par le "vous""le" et "lui", c'est effectivement le temps"les" et "leur", ce sont les mal-aimésPauvres papillons perdus dans cet épais brouillard pronominal 😄 !Merci Diane pour ton retour constructif 😉C'est là que peut être une ponctuation viendrait éclairer le vol !Par exemple une virgule après les papillons d,été 😉
Posté(e) 13 juin13 juin Semeur d’échos comment_198484 Les enfants, les enfants, on a beau leur dire... Ils finissent beaucoup vieux cons... A jamais écouter...
Posté(e) 14 juin14 juin Semeur d’échos comment_198545 Le temps nous égare, le temps nous étreint ; le temps nous est gare, le temps nous est train" ... (Jacques Prévert)
Posté(e) 15 juin15 juin Semeur d’échos comment_198680 Fascinant! Les enfants seuls peut-être peuvent effleurer les arcanes du temps... Un quasi sonnet plein de mystère et de philosophie.
Posté(e) 17 juin17 juin Auteur comment_198860 Le 12/06/2025 à 08:15, Alba a écrit :"Cours-y vite, il va filer", comme disait Paul FortMerci beaucoup @Alba pour cette jolie citation, et pour votre ressenti.Le 12/06/2025 à 08:48, Marc Hiver a écrit :Ton poème est très évocateur, et certaines images marquent la mémoire. Maisl'ensemble est parfois à la fois lyrique, conceptuel et elliptique, il court donc le risque de l’hermétisme gratuit.Le 13/06/2025 à 07:45, Diane a écrit :C'est là que peut être une ponctuation viendrait éclairer le vol !Par exemple une virgule après les papillons d,été@Diane , @Marc Hiver : vos remarques me sont précieuses, merci beaucoupLe 12/06/2025 à 10:17, Niz-art a écrit :Une voix mélancolique qui apostrophe le temps...le temps qui fait la sourde oreille.Merci @Niz-art d’avoir prêté l’oreille à cette voix que le temps, lui, refuse d’entendre.Le 12/06/2025 à 11:34, Nâau a écrit :Le symbolisme du temps n’est pas facile à poétiser mais là il est exprimé avec une originalité sensible où la présence des enfants nous ramène à qui nous sommes…Les enfants sont l'antidote au temps, ils savent si bien le suspendre. Merci beaucoup @Nâau pour votre lecture.Le 12/06/2025 à 11:41, Lina a écrit :On aimerait tant retourner en enfance parfois, pour retrouver l'insouciance, l'enthousiasme du jeu !Merci @Lina d’avoir mis des mots si justes sur cette résonance que je cherchais à éveiller.Le 12/06/2025 à 13:43, Jeep a écrit :Un poème qui frappe par la sommation faite aux enfants de profiter du temps, par la modernité de son expression ainsi que par ses images hardies.Merci beaucoup @Jeep pour ce retour généreux.Oui, je suis parti de cette injonction paradoxale : demander aux enfants de "tuer le temps", alors qu’ils sont justement ceux qui en ignorent la gravité. Pourvu pour eux que ça dure ... le plus de temps possible !Le 12/06/2025 à 14:34, Eathanor a écrit :J'ai beaucoup aimé cette lecture @Florian . Et si je puis me permettre de le commenter avec un peu de légèreté et d'humour, on dirait que le temps, dans votre poème est un espèce de type louche qui rôde dans les parterres fleuris en se déguisant en odeur de jasmin, et qu’on essaie de piéger avec des enfants en chasse au papillon. Franchement, j’adore l’idée !Oui, c’est tout à fait ça : un individu peu recommandable qui rôde dans les massifs, et poursuivi par ces petits chasseurs rêveurs que sont les enfants. J’ai adoré lire votre commentaire, @Eathanor , merci !Le 12/06/2025 à 15:05, Flobaire a écrit :Forme et fond libres, apportent une certaine fantaisie bienfaisante !Merci beaucoup, @Flobaire !Le 12/06/2025 à 20:30, Sophie a écrit :L'imaginaire déploie ses ailes et le rêve s'invite..., @Florian C'est superbe !Merci du fond du cœur, @Sophie Le 13/06/2025 à 01:54, Tarentaise a écrit :J’aime beaucoup cette strophe et surtout la troisième ligne :Oui les fleurs et leur flagrance sont l’horloge du temps…. BravoC’est une joie de voir que cette image vous plaise, @Tarentaise .Quand nous humons une fleur, c'est le temps que nous humons.Merci beaucoup pour ce si gentil retour.Le 13/06/2025 à 23:48, Daniel Muller-Ferguson a écrit :Les enfants, les enfants, on a beau leur dire... Ils finissent beaucoup vieux cons... A jamais écouter...Haha, c’est vrai que les enfants souvent feraient mieux de le rester ! Merci pour ce joli trait d’humour, @Daniel Muller-Ferguson Le 14/06/2025 à 19:20, Joailes a écrit :Le temps nous égare, le temps nous étreint ; le temps nous est gare, le temps nous est train" ... (Jacques Prévert)Ah, Prévert ! ... J'adore ! Drôle et profond. Merci @Joailes Le 15/06/2025 à 20:14, Thy Jeanin a écrit :Fascinant! Les enfants seuls peut-être peuvent effleurer les arcanes du temps... Un quasi sonnet plein de mystère et de philosophie."quasi sonnet" : alors là, j'en suis sonné ! 😄 C'est si loin de Ronsard ! Oui, les enfants volent au-dessus du temps comme de légers papillons... c'est si joli à observer.Merci beaucoup @Thy Jeanin