Aller au contenu

Featured Replies

Posté(e)
  • Semeur d’échos
comment_196165

 

          En ce temps-là vivait un homme d’âge vénérable qui passait pour sage aux yeux d’anciens marmots que, plus tard, on appellerait « boomers », membres fous d’une secte fortement influencée par les mystiques hippies. Cet homme pourtant, aimait les fleurs charnues de toutes les nuances de la couleur du démon. Il déambulait, une pivoine à la chemise, dans les rues des villages peuplés d’enfants pervertis par les songes creux d’un écran magique fabriqué pour leur perdre l’âme. Y tournait jour et nuit un immense manège où ils s’adonnaient au mal en chevauchant des figures animales de bois qui faisait la réputation du bougre dans tout le pays. Pour ces raisons, la machine infernale était dite « enchantée » et les moutards avaient donné à ce vieillard débile le nom de Père Pivoine. Or, dans son esprit avait germé l’idée d’asservir les enfants par le charme de l’ouïe et, pour s’en faire obéir, il avait créé à partir d’un soufflet de forge un hydraule mécanique. Il était poursuivi dans ses pérégrinations crépusculaires rituelles par une ribambelle de gosses qu’il fascinait par son écran magique. Ces enfants perdus ne pensaient même plus à faire leur prière du soir. Il avait substitué dans leur âme à la piété l’illusion, ce qui, ricanaient les plus malins, n’est sans doute guère différent. D’entre ces gamins, une fillette, Margotte, plus éveillée que les autres, entraînait la troupe des bons amis dans la débauche, assistée par une créature canine sortie de l’enfer. Cette bête parlait comme les humains, avec un accent qui trahissait sa familiarité avec les diables qu’on savait habiter une île lointaine appelée perfide Albion. Pour mener le tout, un diablotin vieux comme le monde offrait ses offices pleins de maléfices à cette légion d’enfants. On l’appelait Zébulon. Il était l’âme noire de la cité ensorcelée, où les parents eux-mêmes se prenaient à encourager leur progéniture à suivre le manège enchanté pour ne plus avoir à leur chanter de berceuse.

 

          Or, les marmots avaient grandi, mais le Père Pivoine, bien que chenu et blanchi, avait l’âme de plus en plus noire. Revenu hanter les lieux, il comptait regrouper les adolescents pour les faire basculer dans l’orgie sans limite.

(A suivre, mais pas à titre d'exemple)

Modifié par Thy Jeanin

  • Le titre a été modifié en La sainte trépanation du Père Pivoine. (1/2)
Posté(e)
  • Semeur d’échos
comment_196175

Un écho amusé, amusant, mais un tantinet effrayant, de naguère et d'aujourd'hui !

Posté(e)
  • Semeur d’échos
comment_196225

@Thy Jeanin

Tournicoti tournicoton !

Moi, mon époque c'était Jappy Toutou, mon fils préféré et unique !

Posté(e)
  • Semeur d’échos
comment_196226

Oups ! L'alternance entre le ton poétique de tes poèmes et celui de tes textes (à la limite, ici, de l'horreur) prend ici toute sa dimension, et malgré tout je trouve encore de la poésie dans tout ça. Les pivoines, peut-être ... (˵ ͡~ ͜ʖ ͡°˵)ノ⌒♡*:・。.

Posté(e)
  • Correcteur
comment_196364

Moralité : c'était mieux avant ! 😆

Posté(e)
comment_196373

Bien évidemment, ce pandémonium, produit pu de l'imagination, n'a aucun rapport avec une réalité quelconque.