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comment_194035

 

Sans bruit, elle approche, effleurant le lit de son voile sombre

la marée monte je sens la vague qui s’excite

les oiseaux crient :

Eurydice ! Eurydice !

De son ruban de soie elle délie les bourses de mon rêve

les flots d’or se pressent à tout rompre la tour de pin bouge

la terre immense sur mon cou agite ses jambes

autour du ciel tous les nuages glissent bombés gisent au sol

sa roche est rouge qui chante à la lune

Elle se penche

les mers électriques le soleil bondit sur le sable l’eau agrippe les phares

les flaques crépitent les soleils plissent les digues emboîtent le pas aux oiseaux riverains

Elle prend possession de moi

l’océan déborde sa voix glougloute sa robe déferle la planète craque le ciel

claque et tournoie et louvoie les dunes se hissent les continents montent

les astres chavirent les flots s’affolent

les étoiles oiseaux qui tombent sur l’horizon étreint aux mains

la vague apaisée se retire où naissent les edelweiss

je suis une île

puis je ne suis plus que le ciel

où ressuscitent en chœur les étoiles.

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comment_194036

Belle métaphore filée tout au long de ce superbe et très original poème en prose qui se termine merveilleusement !

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comment_194047

Des images qui jaillissent comme des vagues pour une scène intense de toute beauté, vertigineuse.

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comment_194049

Un vrai KO…Dans tous les sens du terme…
puis tout s’apaise…un peu comme ça..
 

Une île, entre le ciel et l'eau
Une île sans hommes ni bateaux
Inculte, un peu comme une insulte
Sauvage, sans espoir de voyage

Une île, une île, entre le ciel et l'eau…

Posté(e)
comment_194071

Un rêve tellurique, océanique, cosmique, avant tout poétique.

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comment_194078

Une vision qui ne peut que conduire dans les demeures célestes…

Posté(e)
comment_194088

J'aime cette accumulation de verbes cadençant l'écrit. Un joli mouvement, de belles métaphores et un univers mirifique de toute beauté. Bravo @Thy Jeanin ! 💫

Modifié par Sophie

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comment_194097

De beaux atours, des mots joliment dits,

Mais point de voie, ni port, ni paradis.

Le vent m’emporte et avec mon esprit.

Posté(e)
comment_194116
Il y a 22 heures, Thy Jeanin a écrit :

 

Sans bruit, elle approche, effleurant le lit de son voile sombre

la marée monte je sens la vague qui s’excite

les oiseaux crient :

Eurydice ! Eurydice !

De son ruban de soie elle délie les bourses de mon rêve

les flots d’or se pressent à tout rompre la tour de pin bouge

la terre immense sur mon cou agite ses jambes

autour du ciel tous les nuages glissent bombés gisent au sol

sa roche est rouge qui chante à la lune

Elle se penche

les mers électriques le soleil bondit sur le sable l’eau agrippe les phares

les flaques crépitent les soleils plissent les digues emboîtent le pas aux oiseaux riverains

Elle prend possession de moi

l’océan déborde sa voix glougloute sa robe déferle la planète craque le ciel

claque et tournoie et louvoie les dunes se hissent les continents montent

les astres chavirent les flots s’affolent

les étoiles oiseaux qui tombent sur l’horizon étreint aux mains

la vague apaisée se retire où naissent les edelweiss

je suis une île

puis je ne suis plus que le ciel

où ressuscitent en chœur les étoiles.

Tant de choses surviennent ici dans ce rêve où est exprimé le  talent de l’écriture jusqu’à  incarner le rêve dans une réalité dominée des forces telluriques ! Une impression d’être pris aussi dans cette puissance ! Merci Thy Jeanin 

Posté(e)
comment_194155

Volcanique puis apaisé...récit très bien mené !