Posté(e) 9 avril9 avril comment_193774 A tout prix il fallait aller écouter l'Orchestre Sauvage. Des fans tellement convaincus, presque idolâtres, furent prêts à tout pour suivre les concerts. Dès lors, ce fut la guerre. L'argent en était le nerf. Le pauvre Ratatouille dut payer son succès très cher. Google, offensé d'avoir été traité de « fils d'encyclopédie et de Robert » envoie un algorithme saboteur et la vente des billets fut détournée au profit d'un rival, le quatuor à cornes des vaches sonnées, qui jouait du free jazz en broutant. Les cuisiniers syndicaux exigent que les spaghetti soient cuisinés à la bolognaise, et se prennent la tête avec les images de synthèse ; Elodie, la pie, est accusée de vol et se retrouve en garde à vue, Jean-Kévin le hérisson est pris de démangeaisons et sa guitare est mise en isolement, Maurice le morse se fait une entorse en essayant de sauver son saxophone, les sœurs Ouistiti deviennent aphones et se tournent vers Gérard le gorille qui semble sauvé en reprenant des chansons de Brassens, un génie qui faisait danser les mots comme des marionnettes ivres de liberté, entre argot et poésie pure. Un hibou philosophe, entre deux roulements de tambour, dit que le temps ne fera rien à l'affaire. Des animaux, dont le renard, chantèrent la mauvaise herbe et le public, pieds dans la boue, chanta les copains d'abord, une jolie fleur, brave Margot et puis il se fit tout petit et eut mauvaise réputation. Dix ans plus tard, dans la forêt, Google, converti, écrit des haîkus ; les animaux ont fondé une université sauvage où l'on enseigne la poésie, le piratage et l'art d'utiliser l'intelligence robotique. Maestro Ratatouille, fou de rage et de douleur, grignote les câbles et hurle « aux armes, citoyens rongeurs ! » Il chante en solo la balade des gens qui sont nés quelque part , il rentre dans son terrier, déçu, terrorisé, plein de dégoût, retourne dans les égouts, et meurt bientôt pour ses idées, de mort lente. (joailes -) 9 avril 2025 Modifié 9 avril9 avril par Joailes
Posté(e) 10 avril10 avril comment_193775 Une triste fin qui clôt un récit qui ne manquait pas d'humour et de rebondissements !
Posté(e) 13 avril13 avril comment_194024 J'ai loupé la première représentation ! mais je me rattrape ici, ah non pas d'accord : ne nous laissons pas faire par ces faux académiciens aux armes, poésiens ! même de mort lente ne nous laissons pas abattre pour nos idées restons des princesses pour les croquenotes qui se feront tout petits devant les poupées ! ah mais !
Posté(e) 14 avril14 avril comment_194131 Qui n'écoute pas l'Orchestre sauvage mourra les tympans crevés. Oh dure loi de l'ouïe!