Aller au contenu

Featured Replies

Posté(e)
comment_192031

 

 

Les pas du hasard ne laissent pas d'empreinte

dans les allées aux chaises bleues

il est dans la mémoire des faîtières oubliées

où roucoulent des colombes blessées

la paix n'est pas pour demain et ne sera jamais

les poètes assis dans le kiosque à musique

pleurent avec les saules verts l'horreur de la guerre. 

 

Nous n'avions pas rendez-vous

mais je marchais derrière vous

d'un geste délicat vous avez bu l'eau claire

de la fontaine aux trois grâces

et vous avez mouillé votre écharpe

cela n'a pas eu d'importance

le parc était désert, il n'y avait que nous.

 

Le ciel était très clair sans aucun message

le soleil d'hiver peinait à éclaircir les ombres

comme un pinceau las, une plume muette

qui écoutent le glas des songes dans le vol des mouettes.

J'ai suivi encore un instant votre écharpe blanche

et vous ai laissé disparaître pour mieux vous oublier.

Sur la place, j'ai commandé un café. Vous étiez assis en face.


 

(joailes -) 16 mars 2025


 


 

Posté(e)
comment_192033

Le hasard fait bien les choses !

 

Un ravissant et délicat poème, beaucoup d'émotion, finement distillée !

 

Des présences qui sont des apparitions, des visions !

 

Ton monde est un peu magique, Joailes, il  a en tout cas un charme... ensorcelant !

Posté(e)
comment_192034

Chaque pas a son écriture, être en paix avec soi-même est la plus grande des victoires, les coeurs en pais se retrouvent toujours en face à face. Poème dominical.

Posté(e)
comment_192056

Un hasard que vous tissez avec de notes qui touchent nos cordes les plus sensibles @Joailes

Posté(e)
comment_192057

Une double rencontre : la première qui n’a pas eu lieu, une occasion manquée (l'occasion, peut-être, de faire le point sur le passé, voire de le renouer ?) : tout semble se dissoudre dans l’indécision. Puis vient la dernière strophe : ce qui devait s’effacer revient comme un écho, renforçant l’ambiguïté du récit. A la fois mystérieux et troublant.

Posté(e)
comment_192065

« Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous. » Paul Éluard.

Encore un merveilleux poème @Joailes !

Posté(e)
comment_192088

Une complicité du hasard si joliment contée @Joailes, décidément j'aime beaucoup ton univers et ta vision du monde 🤗

Posté(e)
comment_192095

Une souvenir difficile à interpréter, mais le faut-il?

Posté(e)
comment_192098

Ces vers qui vagabondent par temps incertain nous racontent le charme du hasard. Celui que Breton appelait objectif. Et qui vaut des émotions intenses. Lire ce poème en est une! 💫

Posté(e)
comment_192116
Le 16/03/2025 à 21:39, Joailes a écrit :

Sur la place, j'ai commandé un café. Vous étiez assis en face


y avait il des platanes ?

zut je ne vous ai pas vue 😉

Posté(e)
comment_192134


"le hasard est le travestissement favori du destin"

A dit Sacha Guitry 

 

je ne suis pas loin de penser la même chose .

joli texte @Joailes

Posté(e)
comment_192235
Le 16/03/2025 à 21:39, Joailes a écrit :

 

 

Les pas du hasard ne laissent pas d'empreinte

dans les allées aux chaises bleues

il est dans la mémoire des faîtières oubliées

où roucoulent des colombes blessées

la paix n'est pas pour demain et ne sera jamais

les poètes assis dans le kiosque à musique

pleurent avec les saules verts l'horreur de la guerre. 

 

Nous n'avions pas rendez-vous

mais je marchais derrière vous

d'un geste délicat vous avez bu l'eau claire

de la fontaine aux trois grâces

et vous avez mouillé votre écharpe

cela n'a pas eu d'importance

le parc était désert, il n'y avait que nous.

 

Le ciel était très clair sans aucun message

le soleil d'hiver peinait à éclaircir les ombres

comme un pinceau las, une plume muette

qui écoutent le glas des songes dans le vol des mouettes.

J'ai suivi encore un instant votre écharpe blanche

et vous ai laissé disparaître pour mieux vous oublier.

Sur la place, j'ai commandé un café. Vous étiez assis en face.


 

(joailes -) 16 mars 2025


 


 

« J’aime les gens qui trop écoutent leurs cœurs se balancer » je ne sais pourquoi mais en lisant tes lignes délicates de bleu du ciel de nos pâles hiver j’ai ressenti cette phrase d’Anne Sylvestre 😃 le hasard fait ses affaires, le reste peu importe et seulement savourer l’instant et le café 😉