Posté(e) 9 mars (modifié) "Mais je porte accroché au plus haut des entrailles A la place où la foudre a frappé trop souvent Un cœur où chaque mot a laissé son entaille Et d’où ma vie s’égoutte au moindre mouvement." (Pierre Reverdy) Sans doute le vent l'avait claquée et la cour déjà s'emplissait d'eau j'entendais la musique des gens sans joie et des éclats de voix comme des éclats de verre qui entraient dans ma peau et j'avais peur des éclairs des ombres du cimetière où les cyprès étaient si hauts. Les douleurs s'apprivoisent il y a toujours un coin pour les rêveurs, ceux qui n'ont pas eu la toise dans une chambre de couleur pour voir s'ils ont grandi, ont caché des cahiers dans la cabane sur pilotis où le vieux chien était entré pour leur tenir compagnie. J'ai oublié, sans doute, cette porte fermée et j'ai appris le langage des nuits les pluies moqueuses, les étoiles égarées le silence, la solitude au fond d'une forêt d'incertitudes et j'ai écrit sans pouvoir m'arrêter les hivers rudes, les automnes sublimes aux teintes orangées et les étés de sable au parfum de biscuit (joailes -) 9 mars 2025 Modifié 9 mars par Joailes 1 1
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