Aller au contenu

Featured Replies

Posté(e)
comment_190856

 

Dans le silence où le temps s'élastique,

dans le parfum boisé des lentisques

un oiseau plane comme un cerf volant

dessus les pierres et les marbres blancs.


 

Les roses du désert éclosent dans l'ombre

où tous les bateaux sombrent

et oublient leurs promesses d'éternité

les épitaphes sont à pleurer.


 

Pourtant l'herbe est tendre, les fleurs jaunes

ressemblent à des soleils, à des couronnes

et le printemps, même ici, chante le renouveau.

Oserai-je, la prochaine fois, amener mes pinceaux ?


 

Le ciel reflète ton âme

et je deviens désert, silence et flammes

quelque chose bondit sur l'immobile.

Ce sera désormais plus facile.


 

Parmi tous ces cœurs qui ne battent plus

le mien bat encore et il a beaucoup plu.

L'allée où tu reposes a des allures d’éden

ô ce parfum de roses qui calme ma peine ! 

(joailes -) 27 février 2025


 

Posté(e)
comment_190862

Une visite poétique en un lieu de recueillement, qui ne peut laisser indifférent. La forme séduit, le fond émeut profondément.

Posté(e)
comment_190870

Une écriture d’une grande délicatesse. Le dernier quatrain est profondément vibrant.

Posté(e)
comment_190876

Difficile de commenter cela. Chacun a sa manière de «  catharsiser ».

Surtout lorsque c’est un enfant qui repose, même dans un jardin de roses.

Posté(e)
comment_190947

@Joailes

 

Tiens ! je vais relire la Poétique d'Aristote ! Top !

Posté(e)
comment_191005

Un beau poème comme vous en écrivez souvent, prenant et touchant.  Impatient de vous lire encore. 

Posté(e)
comment_191021

Dans chaque ligne une empreinte fugitive de l’absence… Merci chère @Joailes !

Modifié par Tarentaise

Posté(e)
comment_191041

Poème état d'âme très émouvant qui a quelque chose de verlainien. J'y sens toute l'ambiguïté du cimetière, lieu de désolation et de sérénité, étrange osmose des contraires.

Posté(e)
comment_191061

Les cimetières sont des jardins où l'on cultive le souvenir. Le tien est si vrai qu'on s'y promène familièrement.

 

Oui, amènes y  tes pinceaux...

Posté(e)
comment_191069
Le 27/02/2025 à 22:45, Joailes a écrit :

 

Dans le silence où le temps s'élastique,

dans le parfum boisé des lentisques

un oiseau plane comme un cerf volant

dessus les pierres et les marbres blancs.


 

Les roses du désert éclosent dans l'ombre

où tous les bateaux sombrent

et oublient leurs promesses d'éternité

les épitaphes sont à pleurer.


 

Pourtant l'herbe est tendre, les fleurs jaunes

ressemblent à des soleils, à des couronnes

et le printemps, même ici, chante le renouveau.

Oserai-je, la prochaine fois, amener mes pinceaux ?


 

Le ciel reflète ton âme

et je deviens désert, silence et flammes

quelque chose bondit sur l'immobile.

Ce sera désormais plus facile.


 

Parmi tous ces cœurs qui ne battent plus

le mien bat encore et il a beaucoup plu.

L'allée où tu reposes a des allures d’éden

ô ce parfum de roses qui calme ma peine ! 

(joailes -) 27 février 2025


 

Tendresse et mélancolie se dégagent de ce poème Joailes avec grâce où l’instant de la finitude s’élève au souffle du printemps annonçant le renouveau… sûr que ce moment est à sublimer , donc n’oublie pas tes pinceaux 😉