Posté(e) 25 février25 févr. comment_190637 J’ai oublié ma souffrance. Je l’ai abandonnée depuis si longtemps qu’à présent j’en ai peur. La pauvre se sent bien seule. Méprisée, dédaignée, honnie … elle souffre ma souffrance. Elle se plaint des mauvais traitements qu’on lui inflige. Des non-traitements seraient plus justes. Alors, elle m’alerte comme elle peut, et, telle une femme trop longtemps négligée, elle s’applique, à me faire souffrir aussi. Ô hommes heureux qui aimez plaire : profitez, certes, tant que vous le pouvez, mais méfiez-vous de votre fierté et n’oubliez pas au fond du bus l’enfant chétive qu’est votre souffrance. Faible, démunie, dans son manteau d’incertitude, elle attend qu’un adulte la prenne par la main, lui montre qu’elle aussi est belle et combien les gens ont souvent tort de la craindre ou de l’ignorer. Et gare aux pères abandonneurs, car la douce, tendre et craintive, pourrait bien laisser place à une furie, ardente et destructrice le jour où elle se sentira par trop sacrifiée. Modifié 17 mars17 mars par Eathanor Corrections orthographiques
Posté(e) 17 mars17 mars comment_192077 Une tristesse joliment personnifiée, un écrit sagace... cf. "Sois sage, ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille !" C. Baudelaire Cette Cosette qui deviendra grande a des précédents illustres ! Bienvenue sur le forum !
Posté(e) 18 mars18 mars comment_192120 Il est donc imprudent de laisser la souffrance en souffrance. Bien vu !