Posté(e) 2 février Amitābha Fallait-il qu’il fut vieux assez vieux assez homme pour aimer cette terre fracassée comme un clou acide et maigre frappé à sa porte à brassée je l’aimais lessivée de landes et de doutes sous le miroir des milans comme aimais voûter l’ombre de forêt taiseuse et torse farouche frémissante semblant d’humanité Sans doute fallait-il être éclats de vent et de granite pour fouiller d’une langue absconse l’âme tellurique des sources vertueuses félines nue vagabonde sur le flanc des titans dans le dépli de l’age la tourmente et le glas ouaté de ses clochers suspendue ardente sous le loup serpente un papillon de jour sur la robe l’écume blanche Je composais le visage à la nervure des pierres et le feu inexorable des étoiles crépitement du silence sur les étangs gelés de la conscience la neige console les lointains amours et les filiations perdues la grâce des péchés sans rémission danse à Matines un diamant au dormant des sillons de componction Sans doute fallait-il demeurer étincelle du burin d’éternité avant que de dissoudre sel à la pointe d’une larme pour se jeter dans le courant chaud et mouvant d’une femme comme à chaque matin s’accorder où chaque soir dresser sa tente chevelure pastel accoucher l’étrangère entre des mains couvertes de chemins Comme à la soie d’un pinceau une nuée de floches exulte de soleil les oiseaux convolent ses fleurs amandières il fait un peu froid sur le banc de pierre le cœur bât 1
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