Posté(e) 2 février Le vaisseau des embruns C'est un bateau perdu, sans compas ni boussole, Il avance pourtant, amoureux du matin, Au gré des courants fous dans la brise satin, L'albatros est charmé, mirage en parabole. Ce navire sans fard longe la nécropole Où repose le songe au sourire mutin, Son grément de fortune, arpège clandestin, Offre son agonie à la dernière idole. Sur la vague limpide où frémit le soleil, Il rêve à d'autres temps, à l'ultime réveil, La face de la mort est sur la mer étale. Il navigue à présent vers un lointain désert, Virgule d'un moment à l'étreinte létale, L'écume pleure encor le grand ciel entrouvert. 2 1
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