Posté(e) 27 janvier27 janv. Administrateur comment_188304 Dans les courbes d’un nuage, je t'ai cherchée. Dans le souffle fragile des dunes mouvantes, Dans la vapeur ondoyante d’un thé oublié, Il me semblait voir l'esquisse de ton visage. Je traverse les couloirs sans fin du quotidien. Les murs exhalent des soupirs d’astres morts ; Les portes s’ouvrent sur des ciels écorchés et des horloges déversent des flots cendrés. Sous mes pas incertains, notre désert s’effrite. Désormais, la fleur de sable pousse à rebours ; Ses derniers pétales saignent d'un rouge irréel. Ils s’effacent, avalés par mille bouches voraces. Dans mes sommeils, ton rire lèche mes paupières, Des papillons aux ailes bordées de nuit s'ébrouent. Autour du creusement de mes tempes, ils dansent, Fragile ballet d'un éphémère au reflet de bruine. Au loin, les rumeurs de haut-fonds bruissent, Lents soupirs égarés au flanc des friches roussies. Sur ton absence s'est creusé un vaste lac d’ébène Où dérivent des radeaux chargés d’éclats de lune. Si je t’appelle encore dans la moiteur de l’aube, Au milieu des forêts dissoutes par le brouillard, Si je te cherche toujours dans la touffeur du désir, Qui, parmi la foule, sait encore nos noms ?
Posté(e) 27 janvier27 janv. comment_188308 Un écrit empli de sentiment et très touchant, les images sont intenses !
Posté(e) 27 janvier27 janv. comment_188320 C'est magnifique, @Eathanor. Les métaphores sont puissantes. Aux confins d'un adieu éternisé.
Posté(e) 27 janvier27 janv. comment_188340 À mon avis, la meilleure strophe est la première, des images auxquelles ont ne peut rester insensible. L'avant-dernière aussi particulièrement se distingue.
Posté(e) 27 janvier27 janv. comment_188344 Pour moi, la meilleure strophe est la première, la seconde, la troisième, la quatrième, la cinquième et la sixième. Si le thème reste plutôt noir, j'ai beaucoup aimé ce poème, @Eathanor et le titre y est sans doute pour quelque chose.
Posté(e) 27 janvier27 janv. comment_188348 Beaucoup d’élégance et plus de douceur que d’habitude, malgré quelques notes sombres, dans ces quatrains inspirés aux confins d’un adieu.
Posté(e) 28 janvier28 janv. comment_188358 Il y a 9 heures, Eathanor a écrit : Dans la vapeur ondoyante d’un thé oublié Ce vers est de toute beauté et d’une grande poésie comme l’est tout votre poème @Eathanor …
Posté(e) 28 janvier28 janv. comment_188366 Un style différent , plus lyrique et intime. Une émotion palpable. Tu m’as fait penser à quelqu ´un d’autre !
Posté(e) 28 janvier28 janv. comment_188376 Quel souffle @Eathanor Une histoire qui me parle, des images éloquentes. Merci
Posté(e) 28 janvier28 janv. comment_188381 Un poème très beau et très triste... De belles métaphores, bravo !
Posté(e) 28 janvier28 janv. comment_188391 Il y a dans tes vers un souffle intimiste de toute beauté, beaucoup de ferveur et d'onirisme dans les images, j'adore ce poème @Eathanor!
Posté(e) 28 janvier28 janv. comment_188420 Très touchant monologue intérieur sur le deuil amoureux. Vous êtes décidément un maître de l'image, cher Guillaume. Il faudrait citer tout le poème. 💫
Posté(e) 29 janvier29 janv. comment_188492 @Eathanor Les couloirs de l'amour sont-ils pires que ceux du temps ? Et hop !
Posté(e) 2 février2 févr. comment_188715 Un nouveau texte ici sur la solitude que rien ne peut faire cesser, avec des images frappantes pleines de désespoir et de noirceur, mais il y a aussi l'absence d'un être qui hante votre poème qui touche le lecteur.
Posté(e) 4 février4 févr. comment_188929 Des images brumeuses et insaisissables, qui semblent s’effacer aussitôt qu’elles apparaissent, comme du sable entre les doigts.