Aller au contenu

Featured Replies

Posté(e)
comment_188182

Comme pour s’asphyxier, il rougit et rougit

Plus encor s’il essaie d’arrêter de rougir,

Le visage écarlate, anxieusement il rit.

Echec des stratégies…. Ça va de mal en pire.

 

Pour commettre une faute, il faut vouloir le faire,

Mais l’on ne se fait pas du mal en le voulant.

Malgré cela, sans aucun doute, à cet enfer,

Il préfèrerait celui du fautif ; pourtant,

 

Il s’invente des fautes qu’il n’a pas commises.

Peut-être rient-ils vraiment, les autres. Peut-être

N’est-il pas sans raison l’indicible mal-être ?

 

Si seul, d’une solitude d’être, à présent,

A être ce qu’il est, la face rouge sang,

Plus de trajet tracé, il meurt s’il n’improvise.

Posté(e)
comment_188186

Un poème douloureux et touchant, une asphyxie d'être, vécue de l'intérieur !

Posté(e)
comment_188189
Il y a 2 heures, Rigault a écrit :

Si seul, d’une solitude d’être, à présent,

A être ce qu’il est, la face rouge sang,

Plus de trajet tracé, il meurt s’il n’improvise.

Un mal-être palpable et finement exprimé. Un très beau tercet qui nous interpelle et suscite notre empathie.

Posté(e)
comment_188192

Accepter qui l'on est (encore faut-il l'expérimenter)  n'est pas un monde facile.

Posté(e)
comment_188221

Conséquence sans doute,

D'un dur harcèlement

Qu'il n'a pas mérité...

Posté(e)
comment_188258

Une description presque clinique de l’embarras suprême du timide qui voudrait disparaître sous terre dans certaines situations, alors qu’il n’a rien à se reprocher .

Modifié par Jeep

Posté(e)
comment_188259
il y a 3 minutes, Jeep a écrit :

Une description presque clinique de l’embarras suprême du timide qui voudrait disparaître sous terre dans certaines situations, alors qu’il n’a rien à se rapprocher.

Quasi pathologique tout de même …

Posté(e)
comment_188276
Il y a 20 heures, Rigault a écrit :

Peut-être rient-ils vraiment, les autres. Peut-être

N’est-il pas sans raison l’indicible mal-être ?

Bonjour @Rigault, merci pour ce texte trés bien construit. (j'ai pensé par instants aux caractères de la Bruyère

pour le sujet traité). La première partie de votre poème évoque la honte dans ses manifestations physiques,

donc visibles. Puis le texte imagine les raisons de cet état. Le passage cité capital (à mon sens) qui s'interroge  

sur la part de réel ou de purement 'spéculatif', (récurrence du  'peut-être ( dans le même vers.) Plus grave,

N'y a t-il pas une part de déterminisme ( lié à l'enfance?) à l'origine de cet être (qui est)  mal   > mal-être

Par ailleurs beaucoup de rythme et des constructions audacieuses dans les vers. 

Etoile🌟

 

 

Posté(e)
  • Administrateur
comment_188294

Vous êtes parvenu à mettre habilement en vers cette honte.

Le sous-titre de ce sonnet pourrait d'ailleurs être : Un grand moment de solitude 😉 

Posté(e)
comment_188327

Une analyse fine de l'érythrophobie  qui me rappelle celles de Rousseau et de Jules Renard.