Posté(e) 12 janvier I Sublime poète, Dieu créa... Cristalline au bercail, Une sornette d'onde sous des rosacées ; L'idée était bonne, car l'homme but ! Et ce furent le raisin lourd et les marbres lilas. Puis un désir de griffes le prit, Et il libéra les fauves qui dévorèrent L'or des idoles adoré par les Hommes, Créant peine et désespoir chez eux. Et puis le sang des fauves tiédit, Devenant doux comme des lèvres embrassant, Alors l'amour naquit sur la Terre. Un matin, au suçon rose de l'aurore À la fleur blanche qui attend la rosée, Il créa le vermillon et le cristal Et les cheveux de pollen des enfants. Ô palette de la nature, La gloire de Dieu est un béryl vert Qui te rend orgiaque ! II Le bon Dieu se mirait dans le soleil... Au cœur d'une surface de roses trémières Dorant l'horizon, il s'enthousiasmait, Admirant la ronceraie joyeuse, Diverses merveilles illuminées, Des sadinets* de soleil, et un baguier Où brillait l'anneau d'un amour scellé. La fille, rose vermeille en mains, Voyant son sang versé sur les épines, Croira en ta divine fécondité ; Car ô Doré ! avec l'encre de la vie Tu écris la suite de l'Histoire. Soleil buvant aux sources du monde, Le Supérieur rêve encore de nous. Belle nef, que notre vie Fleurisse de bon gré et sans cesse, Les pétales du bonheur déployés. Le Fécond dominait son art, de suite Il fut sûr de son chef-d'oeuvre inouï... *Nom du sexe de la femme au Moyen Age. 2 1
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