Posté(e) 5 janvier J’ai dû sonner plusieurs fois il y avait Dieu le Père en gros caractères ce jour-là on battait fête au nom du Fils Marie enrubannée de gaze faisait un minois d’or aux chérubins c’est le commandeur Pierre qui m’a répondu aucune place en paradis repassez un jour d’éclipse ou attendez la révélation ou postulez une autre vie je suis reparti de guerre lasse dans la gorge comme un goût de pépin le précipité d’un vieux fruit sur et comme j’étais en état de fondre le soleil cognait si fort j’ai ouvert le carreau de ma lucarne laissé choir mes élytres encrassées de nuit au sel lacrymal des astres mort-nés et nu me suis jeté dehors un ruisseau filait doux entre les cuisses de l’été au labyrinthe d’arborescences toutes chargées de suc la paume au sein j’y tisonne en rêve encore le stigmate absolu entre le gel des poivrières et l’angélisme déchu que de déboires au creux de ces instants métrés pile d’assiettes où la soupe a laissé sa grimace restaient quelques éclats de rire torride en folle Iphigénie et l’embrassée solennelle sur la chair ingéniée ô Vie je te hisserai au bout de mes dix doigts comme l’enfant que je n’ai pas eu sur la sente aride des heures mon pas s’habille du haillon des garrigues malgré toutes ces ronces où ta déshérence me ronge quelque dent de calcaire sera ma stèle à la risée d’après-midi demain ombrelle ma ronde autoclave clora l’aura à toutes fins inutiles. 2 1
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