Posté(e) 4 décembre 2024 (modifié) Sargasses Immobile sous le ciel bleu Le voilier attend la brise Le soleil brûle les yeux Fixant l’eau verte et grise Les voiles pendent flasques Le long des mâts Çà et là des lits d’algues Tachent l’océan plat L’équipage est soucieux Navire encalminé Et guette dans les cieux Un signe déterminé Et la nuit est venue Apportant la fraîcheur Mais du vent sous la nue Ce n’est pas encore l’heure Le calme règne à bord Sous la nuit étoilée Peu à peu l’on s’endort Dans les hamacs toilés Soudain le capitaine Sent comme une caresse Et voici qu’on l’entraîne Pris dans une tresse Bâillonné, lié, étouffé De sa couche enlevé Cahoté, ballotté, culbuté Il est à présent soulevé C’est alors qu’il aperçoit Chavirant du bastingage Les yeux grandis d’effroi Tout son équipage Envahissant le pont Gagnant mature et vergues Fouissant l’entrepont Des tentacules d’algues Chacune enserre et porte L’un de ses marins Qu ‘en les flots elle emporte Jusqu’au petit matin Le jour se lève enfin Sur la mer plate et brillante Et le soleil serein Ébloui l’épave indolente C’est un navire fantôme Privé de son équipage Libre de mouvements sa bôme, Suit roulis et tangage Les voiles de la goélette Faseyent entre les vergues Où se pose une mouette Égarée sur un reste d’iceberg Étrange présence d’oiseau et de glace En cette lointaine latitude Isolés au milieu des Sargasses Dans le Triangle des Bermudes. Modifié 5 décembre 2024 par Diane orth 1
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