Posté(e) 28 novembre (modifié) Histoire béarnaise Popaul, abandonné à l'âge de dix ans dans une forêt près de Pau dut faire preuve de beaucoup d'ingéniosité pour survivre. Huit ans passèrent ainsi, puis le petit dégourdi eut envie de voir la ville, mais comment s'y rendre dans sa peau de bête, pieds nus, avec une barbe jusqu'aux ongles des pieds, il serait vite repéré, sans doute molesté et emmené dans un établissement spécialisé dont il avait vaguement entendu parler … Il réfléchit trois soirs de suite et comprit très vite qu'il lui fallait de l'argent et un nerf de bœuf. A trois lieues de là, vivait un roi solitaire qui possédait des terres. Popaul s'y rendit par un chemin de roses trémières et eut tôt fait d'assassiner le pauvre monarque qu'il enterra dans le parc. Il se rendit à la salle de bains et fut lui même surpris, après rasage et nettoyage -les deux mamelles d'ici, selon Sully- de voir sa tête dans le miroir. Il s'habilla -il n'eut que le choix dans les grandes armoires- se manucura et s'en fut à la ville où il entra dans un tripot. Comme il avait appris à tuer en deux coups de cuillère à Pau, il devint bientôt le serial killer -j'ajoute un mot anglais parce que ça fait bien et que les lecteurs vont apprécier- le plus recherché du pays …, ce qu'on appelle, chez nous, un tueur en série, celui qui fait monter l'adrénaline chez ma copine Aline et toutes ses cousines qui vivent dans un couvent -elles sont bénédictines- Un soir, pour se distraire, il se rendit dans une maison close ; malgré sa claustrophobie, il tomba amoureux de Rose et l'emmena chez lui. Plutôt soumise, la belle lui fit une sauce soubise, puis une béarnaise et le miracle se fit : Popaul devint le plus gentil des hommes. -Il faut dire qu'il en restait très peu - Il se fit appeler Guillaume et conquerra à l'envi tout le pays. Il faut une morale, tout de même, et je m'en vais en faire une à tout prix. Attendez un peu, je réfléchis … Rose, son dernier mot n'avait pas dit : avant que d'être prostituée, elle était détective privée et quand elle comprit ce que Popaul avait fait, elle le fit enfermer dans la grotte de Lourdes où, heureusement, un miracle se fit. La peau de Popaul fondit, il fut gavé de prophéties, baptisé dans le Gave ; il se réincarna en coucougnette de Pau,* la meilleure confiserie du pays et Henri IV lui-même vint dire du bien de lui. Les enfants se sont endormis après "survivre" c'est juste une histoire de tempo, dès que je déclenche le métronome, c'est fou, ils s'endorment ! Et vous, avez-vous tenu jusqu'au bout ..? (joailes -------------) 28 novembre 2024 *Spécialité de Pau, elles ont été pensées en l’honneur du Roi Henri IV, à qui les historiens attribuent 57 maîtresses et 24 enfants. Si le nom de « coucougnette » évoque les choses de la vie, faire une «coucougne» signifie câliner, cajoler, chouchouter... en deux mots, offrir un «moment d’amour» Modifié 28 novembre par Joailes
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