Posté(e) 27 novembre 202427 nov. Semeur d’échos comment_184576 Au jardin Il s’enfuit, la queue basse, en se cachant la face Par la brèche du mur d’où il était venu, Renard qui taisait mal ses moult déconvenues, Aux poules caquetant à sa triste grimace. Maintes fois condamné, toujours par contumace, Un chat impénitent et jamais prévenu, Tapi sur le gravier d’un œil circonvenu, Se morfond d’une pie à laudes trop loquace. Un hérisson gaillard, technicien de surface, De brosses équipé souvent le bienvenu, Chasse la courtilière et tous les malvenus, Libérant le jardin de leurs sombres menaces. En robe de rosée, oseille perspicace Avec le céleri dessinent le menu, Qui choisira plutôt le beau cardon charnu Pour, l’heure de midi, calmer bouches voraces. William, Passe-crassane, attendent face-à-face Sur leur très vieux poirier, que soleil advenu Guide la jardinière, et que sa main menue Pour la table du jour ne les trouvent coriaces. Autour de la pelouse, en ces instants fugaces, Au bord de sa corbeille une rose ingénue, Ne voulant être vue encore toute nue, Attend qu’un papillon d’un voile l’entrelace. Ô toi qui, sans façon, tous nos soucis délaces, Et qui sus consoler le tribun* méconnu, Jardin de nos amours et de nos inconnus, De chacun de nos jours demeure la préface ! (Tarentaise, le 27 novembre 2024) Le romain Cincinnatus . - Illustration DALL·E 2024-11-27 09.42.19 - A (libre de droits)
Posté(e) 27 novembre 202427 nov. Semeur d’échos comment_184578 Quel délicieux jardin personnifié, tout en malice et en humour ! Beaucoup de tendresse également dans ce regard qui se pose, complice, sur nos amis de Nature !
Posté(e) 27 novembre 202427 nov. Administrateur comment_184582 Chamant jardin qui ne demande qu'à être visité.
Posté(e) 27 novembre 202427 nov. Correcteur comment_184591 il s'en passe, er de belles, dans ce jardin si...humain 😇
Posté(e) 27 novembre 202427 nov. Semeur d’échos comment_184593 Il y a 7 heures, Tarentaise a écrit : Qui choisira plutôt le beau cardon charnu Pour, l’heure de midi, calmer bouches voraces Dans ce jardin des délices on reconnaît ce légume qui accompagne savoureusement les diots savoyards au vin blanc.
Posté(e) 27 novembre 202427 nov. Semeur d’échos comment_184602 Et quelle préface, cher @Tarentaise ! Ce jardin revêt un charme certain... Tout est poésie, ici. Autour de la pelouse, en ces instants fugaces, Au bord de sa corbeille une rose ingénue, Ne voulant être vue encore toute nue, Attend qu’un papillon d’un voile l’entrelace.
Posté(e) 27 novembre 202427 nov. Semeur d’échos comment_184620 Magnifique cher @Tarentaise ! Quelle poésie, quelle imagination ! Un hérisson gaillard, technicien de surface, De brosses équipé souvent le bienvenu, Chasse la courtilière et tous les malvenus, Libérant le jardin de leurs sombres menaces. J'aime beaucoup le hérisson technicien de surface !!! 🙂
Posté(e) 27 novembre 202427 nov. Semeur d’échos comment_184633 Scène de théâtre ou jardin des délices, c'est dans un lieu plus que sympathique que nous mène votre plume, son pittoresque est savoureusement archaïsant. 💫 Modifié 27 novembre 202427 nov. par Thy Jeanin
Posté(e) 29 novembre 202429 nov. Semeur d’échos comment_184699 @Tarentaise Un jardin secret dont tu nous livres les clés ! Et hop !
Posté(e) 29 novembre 202429 nov. comment_184734 Le 27/11/2024 à 04:03, Tarentaise a écrit : Au jardin Il s’enfuit, la queue basse, en se cachant la face Par la brèche du mur d’où il était venu, Renard qui taisait mal ses moult déconvenues, Aux poules caquetant à sa triste grimace. Maintes fois condamné, toujours par contumace, Un chat impénitent et jamais prévenu, Tapi sur le gravier d’un œil circonvenu, Se morfond d’une pie à laudes trop loquace. Un hérisson gaillard, technicien de surface, De brosses équipé souvent le bienvenu, Chasse la courtilière et tous les malvenus, Libérant le jardin de leurs sombres menaces. En robe de rosée, oseille perspicace Avec le céleri dessinent le menu, Qui choisira plutôt le beau cardon charnu Pour, l’heure de midi, calmer bouches voraces. William, Passe-crassane, attendent face-à-face Sur leur très vieux poirier, que soleil advenu Guide la jardinière, et que sa main menue Pour la table du jour ne les trouvent coriaces. Autour de la pelouse, en ces instants fugaces, Au bord de sa corbeille une rose ingénue, Ne voulant être vue encore toute nue, Attend qu’un papillon d’un voile l’entrelace. Ô toi qui, sans façon, tous nos soucis délaces, Et qui sus consoler le tribun* méconnu, Jardin de nos amours et de nos inconnus, De chacun de nos jours demeure la préface ! (Tarentaise, le 27 novembre 2024) Le romain Cincinnatus . - Illustration DALL·E 2024-11-27 09.42.19 - A (libre de droits) Et bien il s’en passe des choses au jardin imaginaire de ce cher Tarentaise 😉 transformé ainsi en culture de poésie, permaculture ou une perle de culture ici mise à jour avec talent comme toujours 😃 bravo !
Posté(e) 22 décembre 202422 déc. Auteur Semeur d’échos comment_186014 Cultivons notre jardin… Merci !