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Posté(e)
  • Semeur d’échos
comment_184576

248-AujardinDALLE2024-11-2709_42.19-Asimplifiedblack-and-whiteillustrationofagardeninspiredbyapoetic-hescenefeaturesminimaldetails_arusticbrokenwallwith.thumb.webp.b27625815fdc3c5ed95c7fd08b1a44db.webp

Au jardin

Il s’enfuit, la queue basse, en se cachant la face

Par la brèche du mur d’où il était venu,

Renard qui taisait mal ses moult déconvenues,

Aux poules caquetant à sa triste grimace.

 

Maintes fois condamné, toujours par contumace,

Un chat impénitent et jamais prévenu,

Tapi sur le gravier d’un œil circonvenu,

Se morfond d’une pie à laudes trop loquace.

 

Un hérisson gaillard, technicien de surface,

De brosses équipé souvent le bienvenu,

Chasse la courtilière et tous les malvenus,

Libérant le jardin de leurs sombres menaces.

 

En robe de rosée, oseille perspicace

Avec le céleri dessinent le menu,

Qui choisira plutôt le beau cardon charnu

Pour, l’heure de midi, calmer bouches voraces.   

 

William, Passe-crassane, attendent face-à-face

Sur leur très vieux poirier, que soleil advenu

Guide la jardinière, et que sa main menue

Pour la table du jour ne les trouvent coriaces.

 

Autour de la pelouse, en ces instants fugaces,

Au bord de sa corbeille une rose ingénue,

Ne voulant être vue encore toute nue,

Attend qu’un papillon d’un voile l’entrelace.

 

Ô toi qui, sans façon, tous nos soucis délaces,

Et qui sus consoler le tribun* méconnu,

Jardin de nos amours et de nos inconnus,

De chacun de nos jours demeure la préface !

(Tarentaise, le 27 novembre 2024)

 

  • Le romain Cincinnatus .

- Illustration DALL·E 2024-11-27 09.42.19 - A  (libre de droits)

Posté(e)
  • Semeur d’échos
comment_184578

Quel délicieux jardin personnifié, tout en malice et en humour !

 

Beaucoup de tendresse également dans ce regard qui se pose, complice, sur nos amis de Nature !

Posté(e)
  • Correcteur
comment_184591

il s'en passe, er de belles, dans ce jardin si...humain 😇

Posté(e)
  • Semeur d’échos
comment_184593
Il y a 7 heures, Tarentaise a écrit :

Qui choisira plutôt le beau cardon charnu

Pour, l’heure de midi, calmer bouches voraces

Dans ce jardin des délices on reconnaît ce légume qui accompagne savoureusement les diots savoyards au vin blanc.

Posté(e)
  • Semeur d’échos
comment_184602

Et quelle préface, cher @Tarentaise ! Ce jardin revêt un charme certain... Tout est poésie, ici.

Autour de la pelouse, en ces instants fugaces,

Au bord de sa corbeille une rose ingénue,

Ne voulant être vue encore toute nue,

Attend qu’un papillon d’un voile l’entrelace.

 

Posté(e)
  • Semeur d’échos
comment_184620

Magnifique cher @Tarentaise ! Quelle poésie, quelle imagination ! 

 

 

Un hérisson gaillard, technicien de surface,

De brosses équipé souvent le bienvenu,

Chasse la courtilière et tous les malvenus,

Libérant le jardin de leurs sombres menaces.

 

J'aime beaucoup le hérisson technicien de surface !!! 🙂 

Posté(e)
  • Semeur d’échos
comment_184633

Scène de théâtre  ou jardin des délices, c'est dans un lieu plus que sympathique que nous mène votre plume, son pittoresque est savoureusement archaïsant. 💫

 

 

 

Modifié par Thy Jeanin

Posté(e)
  • Semeur d’échos
comment_184699

@Tarentaise

 

Un jardin secret dont tu nous livres les clés ! Et hop !

Posté(e)
comment_184734
Le 27/11/2024 à 04:03, Tarentaise a écrit :

248-AujardinDALLE2024-11-2709_42.19-Asimplifiedblack-and-whiteillustrationofagardeninspiredbyapoetic-hescenefeaturesminimaldetails_arusticbrokenwallwith.thumb.webp.b27625815fdc3c5ed95c7fd08b1a44db.webp

Au jardin

Il s’enfuit, la queue basse, en se cachant la face

Par la brèche du mur d’où il était venu,

Renard qui taisait mal ses moult déconvenues,

Aux poules caquetant à sa triste grimace.

 

Maintes fois condamné, toujours par contumace,

Un chat impénitent et jamais prévenu,

Tapi sur le gravier d’un œil circonvenu,

Se morfond d’une pie à laudes trop loquace.

 

Un hérisson gaillard, technicien de surface,

De brosses équipé souvent le bienvenu,

Chasse la courtilière et tous les malvenus,

Libérant le jardin de leurs sombres menaces.

 

En robe de rosée, oseille perspicace

Avec le céleri dessinent le menu,

Qui choisira plutôt le beau cardon charnu

Pour, l’heure de midi, calmer bouches voraces.   

 

William, Passe-crassane, attendent face-à-face

Sur leur très vieux poirier, que soleil advenu

Guide la jardinière, et que sa main menue

Pour la table du jour ne les trouvent coriaces.

 

Autour de la pelouse, en ces instants fugaces,

Au bord de sa corbeille une rose ingénue,

Ne voulant être vue encore toute nue,

Attend qu’un papillon d’un voile l’entrelace.

 

Ô toi qui, sans façon, tous nos soucis délaces,

Et qui sus consoler le tribun* méconnu,

Jardin de nos amours et de nos inconnus,

De chacun de nos jours demeure la préface !

(Tarentaise, le 27 novembre 2024)

 

  • Le romain Cincinnatus .

- Illustration DALL·E 2024-11-27 09.42.19 - A  (libre de droits)

Et bien il s’en passe des choses au jardin imaginaire de ce cher Tarentaise 😉 transformé ainsi en culture de poésie, permaculture ou une perle de culture ici mise à jour avec talent comme toujours 😃 bravo !

  • 4 semaines plus tard...
Posté(e)
  • Auteur
  • Semeur d’échos
comment_186014

Cultivons notre jardin… Merci !