Posté(e) 27 novembre Au jardin Il s’enfuit, la queue basse, en se cachant la face Par la brèche du mur d’où il était venu, Renard qui taisait mal ses moult déconvenues, Aux poules caquetant à sa triste grimace. Maintes fois condamné, toujours par contumace, Un chat impénitent et jamais prévenu, Tapi sur le gravier d’un œil circonvenu, Se morfond d’une pie à laudes trop loquace. Un hérisson gaillard, technicien de surface, De brosses équipé souvent le bienvenu, Chasse la courtilière et tous les malvenus, Libérant le jardin de leurs sombres menaces. En robe de rosée, oseille perspicace Avec le céleri dessinent le menu, Qui choisira plutôt le beau cardon charnu Pour, l’heure de midi, calmer bouches voraces. William, Passe-crassane, attendent face-à-face Sur leur très vieux poirier, que soleil advenu Guide la jardinière, et que sa main menue Pour la table du jour ne les trouvent coriaces. Autour de la pelouse, en ces instants fugaces, Au bord de sa corbeille une rose ingénue, Ne voulant être vue encore toute nue, Attend qu’un papillon d’un voile l’entrelace. Ô toi qui, sans façon, tous nos soucis délaces, Et qui sus consoler le tribun* méconnu, Jardin de nos amours et de nos inconnus, De chacun de nos jours demeure la préface ! (Tarentaise, le 27 novembre 2024) Le romain Cincinnatus . - Illustration DALL·E 2024-11-27 09.42.19 - A (libre de droits) 1
Messages recommandés