Posté(e) 3 novembre (modifié) Aujourd'hui je fainéantise, j'implore l'imaginaire, sans d'ailleurs beaucoup réfléchir. Mais des ima-ges insolites s'offrent à moi... Une pluie de griffes strie les nuages, l'éclair te cherche. Le charbon noir de mes nuits cauchemardesques salit. Il pleut des rubans d'argent sur l'auberge isolée, le long de mes bra s blancs. Regarde l'écu d'or bouillir dans ta main ! Tortue, statue vivante du temps. Oh ! l'héliodore doucereux qu'elle mange ! Une pierre maléfique brise le vitrail d'un rêve mystique. Le lait que tu viens de traire boue sur un rai céleste. La poésie ou la mort ! Mais la poésie te perdra, idiot ! Barres d'or. Le théâtre de fumée au sommet de l'âtre volcanique où tu joues ta vie. Là-haut ! le soleil de ton doux Jésus ! Âme, gîte d'éternité de tes mots,ô poète ! Mais les ailes invisibles de l'improvisation s'envolent, et l'imagination avec elle... Alors, je fouille mes vieux brouillons, et cet inconnu de longue date, ignoré, refait surface... L'aigle veilleur de tes nuits, plongé au creux de tes seins à bec d'ibis, mieux que quiconque connaît le secret de tes vieux papiers cachés dans le foyer de ton coeur. Ô les vagues dansantes des invocations océaniques, les perles de chair et vos pierres opaques. L'or des haches d'aigues-marines abattait les ténèbres. Des pupilles de gouttelettes de rosée pleurent chaque matin sur les fleurs de l'amour, en nous voyant déambuler misérables sur la terre brûlée de la grande scène des Hommes. Le testament des enfants morts s'écrit avec le sang des oiseaux de Paradis. Rêve de robes noires retroussées, de jambes et de cuisses ravissantes comme deux jets-d'eaux, qui rafraîchissent mon cœur bouillant d'angoisse. Ô femme invisible ! derrière ta porte fascinante tissée d'éclairs. La voix enchanteresse de la pâle aurore fait tourner les têtes, et les ailes de ton beau moulin. Anne, gardienne de ses trésors, son coeur, sa beauté ; le monde c'est elle. Anne, le bouquet de tes seins offert dévoile un feu ardent qui brûle la morosité de mon existence. Brouillard de formules magiques et vagues promeneuses sous des récifs aériens. Le royaume matinal des nains sorciers, tête d'or et peintures d'étoiles, et toi, enivré par le mystère poétique, sous l'oeil du jour respirant sa lumière ! Modifié 3 novembre par Jean Luc
Messages recommandés