Posté(e) 2 novembre Un fond de tambour dans moi Sous le charroi des grands oiseaux Roule ma tête obnubilée Comme en des sangs de passereaux J’enverguerai vos chants amers Entre mes bras arides J’épouserai le vent des sables A la tombée de l’amour Affalé dans les seigles fauchés par l’azur Et pour qu’écrire ne soit l’hiver De nos mots versés à l’or Au revers des feuilles en émoi Glissées comme saisons Les broches de nos vies La lune entrera en gare voie 2 Sur le lac sombre une palette bleue D’ailes d’échines et de granit Où vaquent les hallucinés Tais-toi La pluie fait vibrer la mangrove Et le soleil ses miettes Patiemment les pêchent Les pêcheurs Comme les âmes le marais De leurs vifs Sur les champs de batailles Les corps déroulés des violes Lacent le cœur attendri " Éternité ! " Serre-toi contre moi Épouse-moi Épouse ma tendresse Il s’étrangle le bateau sur la mer Couverte de pétales Une gouge ouvrant dans le ciel Des copeaux d’oiseaux Quand le soleil qui se voûte s’en retourne Vers les sanatoriums Et les oiseaux tombent du ciel Comme des enfants dans les mains de la Terre Les hommes coupent de haut en bas Les barreaux des échelles Et les arbres sous lesquels germaient Leurs semences Longtemps résonne Un fond de tambour dans moi 1
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