Posté(e) 1 novembre Il était si grand Sec, assis sous la pluie, sa carcasse déambule Et s’il va et vient, se met à courir soudainement C’est peut-être parce qu’il voit passer le temps Sur les ailes d’un oiseau alourdi qui va se poser Derrière les arbres du bois touffu, chargé de nuit Géant, sur un banc de joncs, sa silhouette se découpe Et si les pointillés se distinguent encore autour de ses yeux C’est qu’il les ferme le plus souvent pour effacer le noir Qui coule sur les étoiles et leur bateau des âmes Ou ce qui y ressemble lorsqu’un regard semble dire « tout va bien » Filiforme, debout sous le tilleul sans feuille, son corps se penche Et si la canne ne vient plus soutenir son impatience C’est peut-être qu’il lui arrive de se sentir léger comme elle Et de retrouver un élan d’envie en l’imaginant seulement Barbotant et cancanant sans penser un seul instant Longiligne, trempé et assoiffé au milieu de sa longue marche Et si peu de chose pour ramasser les cueillettes C’est quand les récipients et les enveloppes Ne reçoivent plus que le tout s’envole vers un autre ciel Mais il faut déjà tourner la clef de la porte indétrônable Un monde s’efface, mince et danse, un soupçon de fraternité 1 2
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