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Posté(e)
comment_182394

Les Lavandières


 

Bruits secs

Sur le linge mouillé

A genoux dans leurs boîtes

Les lavandières frappent avec

Leurs battes, dos ployé

A genoux dans leurs boîtes

 

Alignées

Au bord de la rivière ou sous un lavoir

A genoux dans leurs boîtes

En deux pliées

Elles frottent draps, vêtures ou mouchoirs

A genoux dans leurs boîtes

 

Leurs reins ployés

Leurs dos et leurs épaules

A genoux dans leurs boîtes

Les font souffrir sans pitié

Malgré parfois la gnôle

A genoux dans leurs boîtes

 

Et pour se donner du cœur

Elles médisent parfois

A genoux dans leurs boîtes

Répandent des rumeurs

Sur les hommes et leurs émois

A genoux dans leurs boîtes

 

Les battoirs s'abattent

Essorent le linge qu'elles iront étendre

Une fois sorties des boîtes

Reposant leurs corps, leurs langues et leurs battes

Sur le pré à l'herbe tendre

Une fois sorties des boîtes.

Posté(e)
comment_182407
Il y a 5 heures, Julien Ertveld a écrit :

A genoux dans leurs boîtes

La répétition de ce vers fait écho aux gestes des lavandières qui battaient inlassablement le linge, souvenir d’un passé pas si lointain dans nos contrées, aujourd’hui relégué par les machines à laver.

Posté(e)
comment_182408

Le "à genoux dans leurs boîtes" répétitif me laisse perplexe et me demande réflexion. 

Posté(e)
comment_182412

Grâce à votre poésie, j’ai découvert la fameuse boîte qui semble être appelée « le carrosse »

Détails sur cette page Objets d'hier, Carrosse de lavandière

Modifié par Eathanor
Correction du lien qui était brisé

Posté(e)
comment_182414

Je l'ai lu comme un témoignage, car je n'ai jamais connu cela.

la répétition quant à moi ne me gêne pas.

Posté(e)
  • Auteur
comment_182440

Ma mère utilisait ces boîtes pour laver son linge à la main dans le canal dont nous habitions l'une des écluses.

Posté(e)
comment_182442
il y a une heure, Eathanor a écrit :

Une époque que les moins de... bien des années 😉 ne peuvent connaitre.

Surtout les portugaises 😊

Posté(e)
comment_182556

Bel hommage à ces femmes à la geste mécanique, du temps de la division du travail. Le mari au champ, la femme à la chaîne.