Connecté Partager Posté(e) 24 octobre À l'heure crépuscule Dans le soir embué de silence, le temps semble suspendu. Le nuage arrêté au-dessus des toitures paraît attendre, sans mot dire, que l'heure encore immobile se mette en mouvement. Tout est finement dessiné dans cette fin du jour. Un pinceau cathédrale a brodé l'air d'écume et l'ouate du moment se perche sur le temps. Une immense pureté s'impose avant la nuit. Dans l'heure crépuscule, il n'est pas de douceur, juste une étrange finesse, impalpable buée. Les rêves sont à terre dans l'ombre virginale. Harmonie doit être le nom de cette fin du jour, dans sa beauté de cygne aux lignes sans faiblesse. Fragilité de l'onde vibrant dans l'invisible et le regret d'ailleurs. Où est ce lac blême aux reflets miroitants ? Nul ne le voit encore mais chacun s'en souvient. La nuit s'annonce enfin, la lumière s'atténue, la journée se retire comme une dame immense aux voiles de ténèbres, grand deuil de l'espérance. Le jour ferme les yeux, le soleil est parti depuis longtemps déjà, tout s'endort à nouveau dans le château des songes. À demain! disent les anges. FIN Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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