Partager Posté(e) 26 septembre « Celui-là est pris ! » dit le gendarme. Et en effet, il était rouge de confusion Un beau larron qui les dépassait tous de sa hauteur. On voyait qu’il savait jouer des coudes. D’autres s’échevelaient, surpris de cette volée de bois vert. Les innocents, encore verts, les traitaient de jaunes, pour mieux s’en édifier, et les dénonçaient au gendarme. Oh tout cela, oui, sentait le roussi, mais, en guise de rousse, c’était le gendarme qui, comme le fondateur Esos, agitait le bâton. On le savait, comme tous les ans, ils se laisseraient tous glisser sur leur pente naturelle, ôteraient leurs habits de nouveaux riches et sombreraient dans l’exhibitionnisme. Vous imaginez la tête des promeneurs, sagement emmitouflés, eux. D’autant que certains, pour Halloween, prendraient des poses grotesques, difformes et crochus. Alors, c’était ça, faire le bouleau : avoir la peau lisse, que rien ne dépasse, cacher les recoins. Le gendarme n’avait pas besoin de se déplacer. Il ne résinait pas à la tâche, résigné. Il avait d’ailleurs une autre affaire et ce n’était pas un cadeau : la disparition de très jeunes sapins à l’arrivée de l’hiver. On retrouvait leur cadavre, desséché et noirci, à la lisière des bois, aux portes de la ville. Un jour, sûr : on ferait l’écorce à leurs assassins ! « Veillons ! » se dit le gendarme. Et le voilà qui songeait déjà à son tour de garde, le 25 décembre. « Les boules ! » gémit-il. Finalement, il aurait autant préféré faire partie des satyres, ces caduques ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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