Partager Posté(e) 22 septembre (modifié) Aux démons difformes exhalant du bitume, à l’indifférence des vies sans l’ombre d’amertume, un homme, mi-humain mi-démon, a respiré l’air infâme de la nuit bleue des expiés. Son sang bouillonnait d’une âme infertile, laissée au fond du fourreau à l’âge infantile et les jours semblables s’en allaient plus heureux, à demi-ignorants sur des chemins poreux, des sentiers qui filtrent la lumière. Des miroirs dimensionnels réverbèrent des taches mouvantes tapies sous les haillons ; peur, haine, rage, s’y tissent en maillons. Il faut combattre le feu par le feu, s’envelopper dans ses démons, les occire en farandole, en majestueux défilé de braises cinglantes, y voir voler les étoffes dormantes des rejets malsains du monde, mais la victoire est à double-tranchant. Dans la transcendance de sa propre chair, l’étalement au grand air de tout son être va réduire à néant le seul espoir qu’il reste ; balayé, martelé, honni, banni. Les iris fauves ont déjà plongé sur l’occasion, avant même qu’une parole ne se fraye un chemin ; elle qui est pourtant si douce. Ce qu’il y a d’humain en lui n’existe plus ; ils ne voient qu’une bête affamée, une bombe à retardement. Il lui faudra les sauver un à un, se faire valoir, se faire Dieu et peut-être, se faire accepter parmi les siens. Modifié 23 septembre par Kurauh Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Messages recommandés