Partager Posté(e) mercredi à 20:12 Sous l'abat-jour fragile le crépuscule s'élance je suis moins seule avec les ombres bleues dont le chuchotement vient rompre le silence et j'écris sans trop savoir quel vent capricieux fera danser des rimes sur les bougeoirs pour parler de quoi ? Du temps qui bouge sans cesse et qui sur les nuits noires sème des fleurs aux pétales rouges Un poème se dessine au fusain de la nuit et s'envole tout en tremblements comme un oiseau ivre de muscaris jacinthes miniatures de mauves diamants Et je regarde le chemin qui ne va nulle part la fin de l'été sur les blondes collines mon cœur palpite et mes yeux sans fard sèchent leurs larmes assassines Un orage se fâche dans sa magnificence la foudre décharge ses colères et pulvérise les mots de clair-obscur de désespérance la pluie vivante comme une gourmandise s'abreuve de l'encre et tout se mélange le poème se noie, nul ne le lira pas même moi et c'est étrange demain, je ne m'en souviendrai pas. Le bonheur est simple il suffit de peu de choses ; de la couleur des feuilles qui change du parfum de l'humus et des roses et de l'envol huppé des mésanges … Je n'ai rien écrit et pourtant un poème est né dans l'insomnie d'un soir d'orage tu m'as tellement manqué tu sais … je suis restée sauvage … Et la vie continue entre soleil et tempêtes aux fins de saisons rien ne dure ni le chagrin, ni le temps des noisettes la nature si belle efface les blessures. (joailes -----------) 4 septembre 2024 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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