Partager Posté(e) 22 août Guignés à Vern-sur-Seiche, le dit fut tracé de la sorte : Ils s’étaient rencontrés à Corps-Nuds, pleins d’entrain, de vitalité et de tendresse. Et nus les corps exultaient, culbutaient, consentaient, suppliaient, laissant filer le temps à s’effiler d’ultimes rudesses. Tou.te.s sans distinction ni préjugé sur quelque point que ce fût. Munis d’un panier de fruits où trônait la pomme d’évidence, tels les dignes enfants d’une bien connue genèse, ils se délassaient de leurs ébats au Châteaugiron où ils affinaient en ronde, assis autour de l’âtre, leurs cœurs tout chauds et pas moins nus. Oh ! ne leur faisait crainte ni Chante-le-Loup, ni Dom-les-Vignes. Amant.e.s lisses, ignoraient Crevin, ville martyre, et n’avaient nul souci de se justifier à Bourg-les-Comptes. Comme ils avaient, dit-on, fort pêché, en cueillirent le fruit non perdu mais béni. Ce fut un kibboutz où l’on éleva des enfants nés de leur bonheur. On sait l’homme, hélas ! Il se monta à Louvigné-de-Biais, une kabbale de jaloux, noirs scorpions vêtus de l’hypocrite noirceur du clerc. On dit aussi que les gens de Saint-Jean-le-Dolay, dolents, s’étaient plaints à Reine-de-Bretagne, qui ne voulut que chauler les lieux chauds encore de leurs baisers. S’exilèrent alors, se sachant perdus d’avance, à Bains-les-Adieux, sur la route d’Avalle, ville éternelle qui n’existe pas encore, depuis toujours. On dit qu’on les voit parfois flotter en paix sur le loc’h lorsque, par faveur extraordinaire, l’humanité se repose de ses vices. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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