Partager Posté(e) 13 août Rubans Sur le champ défriché où rutile l’argile, un nuage esseulé verse son cœur chagrin. Le soleil s’affermit et ravive le grain qu’un joli mois de mai viendra rendre fertile. Un antique olivier lance ses bras noueux sur l’horizon d’azur rayonnant de promesses vers lequel un oiseau s’envole avec liesse. À son bec meurt un ver, faveur du sol boueux. Dans le vallon les joncs voient leur ombre écourtée par un zénith qui fuit la pesanteur d’hiver. La vigne a revêtu un costume de vert, par le printemps déjà de l’été alertée. La terre séchera puis se craquellera bientôt. La poussière couvrira la surface de ces rubans qui strient la campagne et la trace de mes pas la nature alors effacera. Mais avant que l’automne soulage mon âme de la fièvre des jours et concision des nuits, de cet août engourdi je cueillerai les fruits et ferai du plaisir mon ultime dictame. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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