Partager Posté(e) 22 juillet On y arrive un peu par hasard, comme on a du temps à perdre, que pour une fois, on y a pensé. Mais c’est si loin, on a l’impression que ce côté des choses, on l’a déserté. Une éternité, déjà. Un monument fait pour durer. On ne sait plus ni comment ni pourquoi on l’a quitté. Et le voilà, on le retrouve. On n’y croyait plus. Eberlué, on constate : rien n’a changé. Absolument rien… On tire la montre du gousset. Quel jour, quel mois, quelle année sommes-nous ? Est-il possible ? On tourne la tête : mais où sont les autres, les camarades, les gamins frères et sœurs complices ou duplices et qui se chamaillaient, le chien qu’on laissait chercher sa propre boussole, les adultes dont la conversation, baignée de rires inextinguibles, jamais ne se terminait ? Et tout à coup : toi ! Ta voix si chaude, au cristal vibrant, lourd de promesses, de ces caresses qui m’enfiévraient pour la saison des vacances et qui bridaient mes horizons ? J’ai dû l’abandonner une fois de plus, cerné par les ombres et j’ai senti une fois encore à mon collier la laisse que le temps, grand absent, a rebouclée pour cet instant. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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