Partager Posté(e) 10 juillet L’âme du feu a saisi notre âme Ce titan aux langues bleues aux virevoltantes fourches rubis en vingt longues minutes à peine a réduit en souvenirs les livres que j’avais aimés les portraits de famille les meubles choisis minutieusement qui rendaient un accueil signé à la maison qui nous abritait Pieds nus de l’autre côté de la rue j’ai entendu exploser les vitres j’ai vu la nuit se transformer en jour comme un soleil furieux rassemblé seulement à notre adresse dans la chambre où nous nous ne faisions qu’un dans la cuisine où s’animaient nos repas dans la salle de jeux où riaient nos enfants Les pompiers du calendrier présents en chair et os nous ont donné des couvertures ont de leurs lances éteint les flammes noyé poutres solives lambourdes enchevêtrées mikado fumant couleur charbon odeur de suie Sur ce sol gisent une soixantaine de saisons mais je suis encore capable de rêver le feu n’a pris de nos vies que le matériel et ce soir accueilli par des voisins compatissants j’ai vu respirer ma fille et mon fils j’ai pu sourire à ma femme ma force ma noblesse ma transcendance J’ai perdu tous les papiers qui me font exister pour l’administration plus jamais je n’ouvrirai le coffret marqueté rassemblant les lettres d’amour de mes parents mais l’espoir a déjà gravé en moi ses mots phénix L’âme du feu n’a pas brûlé nos âmes 1 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Messages recommandés