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Featured Replies

Posté(e)
comment_173621

 

Rappelle-toi tu devais partir

et moi aussi mais je ne savais où

et tu brillais déjà étoile morte

rappelle-moi tes bagages étaient lourds

les miens ne pesaient rien

et de fleurs je t’avais couverte

tu étais leur parfum

et moi le fou désir de te respirer

partout et tu es partie

et je ne fus nulle part

alors il a fallu que j’expire

pas à pas de loup

de loin en lointain

ermite congru

en ce désert irrespirable

et je suis devenu cette fleur

dite sagesse

étrange j’erre

sur la route de soi

d’un orient oxydant

prêt à s’occire

ce qu’on appelle l’existence

mais je m’égare.

Posté(e)
comment_173622

Ciel….Dans quel état j’erre ?

Posté(e)
comment_173638

Un ton méditatif est désenchanté, un peu le contraire amer de L'Etrangère d'Aragon...

Posté(e)
comment_173648
Il y a 3 heures, Thy Jeanin a écrit :

Rappelle-toi tu devais partir

et moi aussi mais je ne savais où

et tu brillais déjà étoile morte

Combien ces vers me parlent 

 

Il y a 3 heures, Thy Jeanin a écrit :

et je suis devenu cette fleur

dite sagesse

étrange j’erre

sur la route de soi

devenue étrangère sur la route de moi, en solitaire ... Un poème qui me serre le cœur. 

Posté(e)
comment_173668

Ne sommes nous pas plus ou moins étrangers sur cette terre où nous ne faisons que passer…

Posté(e)
comment_173699

Cette étrangeté là n'est pas sans me rappeler celle de Meursault ...

Posté(e)
comment_173717

Cette quête de sens et de soi m'a beaucoup touchée.

Posté(e)
comment_173719

« Ma seule étoile est morte, – et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie. »

Posté(e)
  • Auteur
comment_173870

Dans le ciel de chacun.e, des météorites qui axent ou désaxent. Merci pour vos commentaires.

Posté(e)
comment_173936
Le 09/07/2024 à 19:29, Thy Jeanin a écrit :

 

Rappelle-toi tu devais partir

et moi aussi mais je ne savais où

et tu brillais déjà étoile morte

rappelle-moi tes bagages étaient lourds

les miens ne pesaient rien

et de fleurs je t’avais couverte

tu étais leur parfum

et moi le fou désir de te respirer

partout et tu es partie

et je ne fus nulle part

alors il a fallu que j’expire

pas à pas de loup

de loin en lointain

ermite congru

en ce désert irrespirable

et je suis devenu cette fleur

dite sagesse

étrange j’erre

sur la route de soi

d’un orient oxydant

prêt à s’occire

ce qu’on appelle l’existence

mais je m’égare.

Excellent ! Nul doute que vous ne pouvez vous égarer avec une transformation pareille « de fleur de sagesse » 😉

Posté(e)
comment_174120

La sagesse de celui qui se retrouve seul et qui, apprivoisant la douleur, parvient non seulement à l'acceptation de sa situation, mais en fait une quête vers la connaissance de soi, étrangeté comprise. J'admire la force de caractère de ce narrateur forain. 💫