Posté(e) 9 juillet 2024 (modifié) En entrant dans le bois le jour est si fragile Qu’on ne sait se mouvoir dans le frais du matin, Ni poser son regard, ni ses jambes d’argile Sur les ombres qui fuient dans l’unique chemin. Et c’est soudain la peur de l’obstacle inutile, De n’être que cela, un bien triste pantin Qui trébuche et se tient dans un maintien futile Et se laisse tomber dans le jour qui s’éteint. Or alors on ressent dans le fond de la bouche L’amertume d’un fruit de prunelle farouche Dont on avait pensé qu’il calmerait la faim. Puis c’est le corps têtu encore qui s’obstine À vouloir progresser vers la joie enfantine, Quand il veut ignorer qu’elle annonce la fin. Modifié 9 juillet 2024 par Jeep 1 1
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