Posté(e) 1 mai 2024 Implorer les mirages (Aubade florentine) Vierge vallée dont j’implore le mirage, Cinq siècles érigent ce mausolée de sang ; L’été céleste où la Madone du tourment Attise l’esprit révolté de feu Caravage. Bacchus nimbé avec les lauriers de Satan Magnifie la galerie des Offices, L’ange du souvenir offert aux bons novices Loue l’écume sensuelle sur ton gisant. Béatifiés de grâce telle l’icône d’Éden, Tes yeux auréolés d’azur par Médicis M’instruisent des secrets de l’oracle d’Atlantis ; Une gente caresse me perce l’abdomen ! Ballet aérien vers le dôme bienheureux, La majesté souffre ton regard disparate Plus profond que les eaux turquoise de l’Euphrate Heurtant la romance de leur halo moelleux. Éole étrenne le calice d’un vent léger Porté hosanna de ta nudité complice, Tant d’élégance suggère l’éloge au délice Depuis le jubilé bohème de Psyché. Sous l’abîme amoureux d’innombrables reliques, Deux lèvres, aspirantes écarlates du désir, Soudoient ma chair d’un baiser pour investir L’orée placide de tes seins homériques. La voûte empourprée célèbre Galilée Juste à l’affut de l’effervescence stellaire ; L’aurore métisse épouse l’étoile Berbère, Vénus luisante profane ma destinée ! Le matin sollicite un dernier satellite ; Prélude onirique de prunelles marron S’illuminant devant l’aube sur l’Achéron, L’étrange saison pastorale ressuscite ! Des mystères nubiles assaillent ma Toscane, La contemplation esthétique de ton corps Dessiné comme une carte de Mercator Inspire toujours cette idole diaphane. L’énigme de tes atours divins fait écho ! L’union fertile exaltée jusqu’au supplice Courtise l’épopée de Dante et Béatrice Accostant les berges indociles de l’Arno. Soudain l’atrium esquisse quelque passion, Florence emprunte un solstice dominical Quand ta silhouette dorée ainsi le Graal Professe l’horizon près du Prieuré de Sion. R-F LEFORT (10/10/2020) 1
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