Posté(e) 28 avril 20241 a comment_168619 « Les chars d’argent et de cuivre - Les proues d’acier et d’argent - Battent l’écume, - Soulèvent les souches des ronces. » (Rimbaud) Les rimes féminines sont charmantes, l'écriture inclusive ne me chante, le sonnet étroit où les vers sont comptés dans des couloirs labyrinthes m'ennuie et me tourmente ; la toile d'un peintre, le poème d'un maudit empreints d'absinthe, cette muse aux yeux verts qui chante, exhalent des arômes d'ailleurs, de vie absente. Quand les barrières s'ouvrent, les chevaux sauvages caracolent à l'infini, retrouvent la mémoire des oiseaux libérés de leurs cages et leur crinière et leur queue fouettent le vent plus libre encore dans un nuage vert d'écume de menthe Les muses s'approchent il faut les voir danser. Euterpe, d'un coup de serpe, mélange ses croches et Calliope ses mots ; pour peu que vienne Erato, qu'elle se prenne un râteau, la lyre est en plein délire le jardinier bêche ses mots dans un jardin où pousse le soupir de retenir ses mots. Liberté du vocable sur un cahier sans lignes quand chante le hibou écrire est si doux dans le halo parfait de la lune dorée qui persiste et signe les papillons s'envolent des filets pleins de trous. Fait-il encore assez jour pour dire nuit d'amour rimes masculines sur un air de mandoline quand les mots qu'on assassine agitent leur flûte enchantée au nez d'un troubadour Il chante et jongle avec les mots son haleine est de jasmin et de marjolaine dans un grand champ de coquelicots il nous entraîne au son de ses grelots Écrire n'est rien, comme ça, la plume en l'air, indécente, coquine, delà la bienséance, qu'un kilo de plomb aussi légère, violette comme une encre en dormance … La nuit est venue, éphémère et noire, avaler les images qui seront souvenirs restent les sons dans la douceur du soir et les parfums. Ils ont encore beaucoup à dire. En toute liberté. (joailes ------) 28 avril 2024 Modifié 28 avril 20241 a par Joailes
Posté(e) 28 avril 20241 a comment_168626 « le sonnet étroit où les vers sont comptés dans des couloirs labyrinthes m'ennuie et me tourmente ; » Éternel débat entre contrainte et liberté, mais pour ma part je peux trouver de la beauté dans un corset et ne pas toujours apprécier la facilité de l’écriture sans prosodie, l’inverse étant vrai également. Il est vrai que la poésie moderne s’est depuis longtemps affranchie des règles de la poésie « classique » et que celle-ci paraît maintenant, paradoxalement, originale, sinon datée. Modifié 28 avril 20241 a par Jeep
Posté(e) 29 avril 20241 a comment_168630 Un bel élan, @Joailes. Vive les rimes féminines et les rimes masculines ! Pour ma part, j'aime la diversité dans les formes. Elles ont chacune leur charme. Mais j'aime aussi l'absence de prosodie. Je dirai liberté avec prosodie ou non. Cela semble paradoxal, certes. L'imaginaire peut survenir dans et hors les formes. C'est selon chacun et selon l'instant. Le plus important est que l'émotion demeure toujours. J'aime infiniment l'émotion de tes écrits, @Joailes. Modifié 29 avril 20241 a par Sophie
Posté(e) 29 avril 20241 a comment_168637 Je partage la liberté d’écrire de @Joailes…. j'ajoute que non seulement j’aime la variété d’écriture dans la forme,…mais également dans le fond. J’apprécie qu un auteur puisse aborder différents thèmes, passer des larmes à l humour , dans un style différent . Mais évidemment, ceci est à la liberté et la capacité de chacun.
Posté(e) 29 avril 20241 a Auteur comment_168643 Mais bien sûr, vous avez raison tous les trois ! @Jeep @Sophie et @Diane car oui, l'essentiel étant de savoir, en rimes ou non, faire naître l'intérêt et l'émotion d'un lecteur ! L'ai-je bien descendu ..? 😉
Posté(e) 29 avril 20241 a comment_168644 Il y a 23 heures, Joailes a écrit : Mais bien sûr, vous avez raison tous les trois ! @Jeep @Sophie et @Diane car oui, l'essentiel étant de savoir, en rimes ou non, faire naître l'intérêt et l'émotion d'un lecteur ! L'ai-je bien descendu ..? 😉 comme un chef Misstinguett 😊 et sans pistolet ^^
Posté(e) 29 avril 20241 a comment_168649 Libres vers comme galop des chevaux sur la plage de l'inspiration. Et pourtant, je trouverais charmant de les accompagner au luth. Ne me demande pas pourquoi.
Posté(e) 29 avril 20241 a comment_168655 Il y a 2 heures, Thy Jeanin a écrit : Libres vers comme galop des chevaux sur la plage de l'inspiration. Et pourtant, je trouverais charmant de les accompagner au luth. Ne me demande pas pourquoi. pour luthiner pardi !
Posté(e) 29 avril 20241 a comment_168662 @Joailes Heureusement un barde ne rentre pas dans ces arguties ! Et hop !
Posté(e) 29 avril 20241 a comment_168709 Il y a 22 heures, Joailes a écrit : « Les chars d’argent et de cuivre - Les proues d’acier et d’argent - Battent l’écume, - Soulèvent les souches des ronces. » (Rimbaud) Les rimes féminines sont charmantes, l'écriture inclusive ne me chante, le sonnet étroit où les vers sont comptés dans des couloirs labyrinthes m'ennuie et me tourmente ; la toile d'un peintre, le poème d'un maudit empreints d'absinthe, cette muse aux yeux verts qui chante, exhalent des arômes d'ailleurs, de vie absente. Quand les barrières s'ouvrent, les chevaux sauvages caracolent à l'infini, retrouvent la mémoire des oiseaux libérés de leurs cages et leur crinière et leur queue fouettent le vent plus libre encore dans un nuage vert d'écume de menthe Les muses s'approchent il faut les voir danser. Euterpe, d'un coup de serpe, mélange ses croches et Calliope ses mots ; pour peu que vienne Erato, qu'elle se prenne un râteau, la lyre est en plein délire le jardinier bêche ses mots dans un jardin où pousse le soupir de retenir ses mots. Liberté du vocable sur un cahier sans lignes quand chante le hibou écrire est si doux dans le halo parfait de la lune dorée qui persiste et signe les papillons s'envolent des filets pleins de trous. Fait-il encore assez jour pour dire nuit d'amour rimes masculines sur un air de mandoline quand les mots qu'on assassine agitent leur flûte enchantée au nez d'un troubadour Il chante et jongle avec les mots son haleine est de jasmin et de marjolaine dans un grand champ de coquelicots il nous entraîne au son de ses grelots Écrire n'est rien, comme ça, la plume en l'air, indécente, coquine, delà la bienséance, qu'un kilo de plomb aussi légère, violette comme une encre en dormance … La nuit est venue, éphémère et noire, avaler les images qui seront souvenirs restent les sons dans la douceur du soir et les parfums. Ils ont encore beaucoup à dire. En toute liberté. (joailes ------) 28 avril 2024 Pourquoi vouloir se conformer, la liberté n’est elle pas le fruit de la création ? Surprendre, générer de l’émotion comme tu sais le faire Joailes 😃
Posté(e) 30 avril 20241 a comment_168811 Que de visions et de réflexions au fil de la plume ! C'est une lecture très riche et très prenante !
Posté(e) 1 mai 20241 a comment_168829 Peu importe la forme si la poésie est au rendez-vous de l’élégance des mots, chère @Joailes !
Posté(e) 1 mai 20241 a Auteur comment_168922 Merci infiniment à tous @Jeep @Sophie @Diane @Thy Jeanin @Marc Hiver @Illiz @Natacha Félix @Nâau @Alba et @Tarentaise
Posté(e) 3 mai 20241 a comment_169135 Voilà Joailes devenue sommité Libre de distribuer son coup de trique De la lecture elle se fait comité Qu'importe elle a écrit son art poétique ! 😊 Modifié 3 mai 20241 a par Daniel Muller-Ferguson