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Featured Replies

Posté(e)
comment_168619

 

 

« Les chars d’argent et de cuivre -
Les proues d’acier et d’argent -
Battent l’écume, - 
Soulèvent les souches des ronces. » (Rimbaud)


 

Les rimes féminines sont charmantes, l'écriture inclusive ne me chante,

le sonnet étroit où les vers sont comptés dans des couloirs labyrinthes

m'ennuie et me tourmente ;

la toile d'un peintre, le poème d'un maudit empreints d'absinthe,

cette muse aux yeux verts qui chante,

exhalent des arômes d'ailleurs, de vie absente.


 

Quand les barrières s'ouvrent, les chevaux sauvages

caracolent à l'infini, retrouvent la mémoire

des oiseaux libérés de leurs cages

et leur crinière et leur queue fouettent le vent plus libre encore

dans un nuage vert d'écume de menthe

 

Les muses s'approchent il faut les voir danser.

Euterpe, d'un coup de serpe, mélange ses croches

et Calliope ses mots ; pour peu que vienne Erato,

qu'elle se prenne un râteau,

la lyre est en plein délire

le jardinier bêche ses mots

dans un jardin où pousse le soupir de retenir ses mots. 


 

Liberté du vocable sur un cahier sans lignes

quand chante le hibou écrire est si doux

dans le halo parfait de la lune dorée qui persiste et signe

les papillons s'envolent des filets pleins de trous.


 

Fait-il encore assez jour pour dire nuit d'amour

rimes masculines sur un air de mandoline

quand les mots qu'on assassine

agitent leur flûte enchantée au nez d'un troubadour


 

Il chante et jongle avec les mots

son haleine est de jasmin et de marjolaine

dans un grand champ de coquelicots

il nous entraîne au son de ses grelots


 

Écrire n'est rien, comme ça, la plume en l'air,

indécente, coquine, delà la bienséance,

qu'un kilo de plomb aussi légère,

violette comme une encre en dormance …


 

La nuit est venue, éphémère et noire,

avaler les images qui seront souvenirs

restent les sons dans la douceur du soir

et les parfums. Ils ont encore beaucoup à dire.

En toute liberté. 


 

(joailes ------) 28 avril 2024

Modifié par Joailes

Posté(e)
comment_168626

« le sonnet étroit où les vers sont comptés dans des couloirs labyrinthes

m'ennuie et me tourmente ; »

Éternel débat entre contrainte et liberté, mais pour ma part je peux trouver de la beauté dans un corset et ne pas toujours apprécier la facilité de l’écriture sans prosodie, l’inverse étant vrai également.
Il est vrai que la poésie moderne s’est depuis longtemps affranchie des règles de la poésie « classique » et que celle-ci paraît maintenant, paradoxalement, originale, sinon datée.

Modifié par Jeep

Posté(e)
comment_168630

Un bel élan, @Joailes. Vive les rimes féminines et les rimes masculines !

 

Pour ma part, j'aime la diversité dans les formes. Elles ont chacune leur charme. 

Mais j'aime aussi l'absence de prosodie.

Je dirai liberté avec prosodie ou non. Cela semble paradoxal, certes. L'imaginaire peut survenir dans et hors les formes. C'est selon chacun et selon l'instant. Le plus important est que l'émotion demeure toujours.

J'aime infiniment l'émotion de tes écrits, @Joailes

 

Modifié par Sophie

Posté(e)
comment_168637

Je partage la liberté d’écrire de @Joailes….

j'ajoute que non seulement j’aime la variété d’écriture dans la forme,…mais également dans le fond. 
J’apprécie qu un auteur puisse aborder différents thèmes,  passer des larmes à

l humour , dans un style différent .

Mais évidemment, ceci est à la liberté et la capacité de chacun.

 

 

Posté(e)
  • Auteur
comment_168643

Mais bien sûr, vous avez raison tous les trois ! @Jeep @Sophie et @Diane car oui, l'essentiel étant de savoir, en rimes ou non, faire naître l'intérêt et l'émotion d'un lecteur ! L'ai-je bien descendu ..? 😉 

Posté(e)
comment_168644
Il y a 23 heures, Joailes a écrit :

Mais bien sûr, vous avez raison tous les trois ! @Jeep @Sophie et @Diane car oui, l'essentiel étant de savoir, en rimes ou non, faire naître l'intérêt et l'émotion d'un lecteur ! L'ai-je bien descendu ..? 😉 


comme un chef Misstinguett 😊

 

et sans pistolet ^^

Posté(e)
comment_168649

Libres vers comme galop des chevaux sur la plage de l'inspiration. Et pourtant, je trouverais charmant de les accompagner au luth. Ne me demande pas pourquoi.

Posté(e)
comment_168655
Il y a 2 heures, Thy Jeanin a écrit :

Libres vers comme galop des chevaux sur la plage de l'inspiration. Et pourtant, je trouverais charmant de les accompagner au luth. Ne me demande pas pourquoi.

pour luthiner pardi !

Posté(e)
comment_168662

@Joailes

 

Heureusement un barde ne rentre pas dans ces arguties ! Et hop !

Posté(e)
comment_168709
Il y a 22 heures, Joailes a écrit :

 

 

« Les chars d’argent et de cuivre -
Les proues d’acier et d’argent -
Battent l’écume, - 
Soulèvent les souches des ronces. » (Rimbaud)


 

Les rimes féminines sont charmantes, l'écriture inclusive ne me chante,

le sonnet étroit où les vers sont comptés dans des couloirs labyrinthes

m'ennuie et me tourmente ;

la toile d'un peintre, le poème d'un maudit empreints d'absinthe,

cette muse aux yeux verts qui chante,

exhalent des arômes d'ailleurs, de vie absente.


 

Quand les barrières s'ouvrent, les chevaux sauvages

caracolent à l'infini, retrouvent la mémoire

des oiseaux libérés de leurs cages

et leur crinière et leur queue fouettent le vent plus libre encore

dans un nuage vert d'écume de menthe

 

Les muses s'approchent il faut les voir danser.

Euterpe, d'un coup de serpe, mélange ses croches

et Calliope ses mots ; pour peu que vienne Erato,

qu'elle se prenne un râteau,

la lyre est en plein délire

le jardinier bêche ses mots

dans un jardin où pousse le soupir de retenir ses mots. 


 

Liberté du vocable sur un cahier sans lignes

quand chante le hibou écrire est si doux

dans le halo parfait de la lune dorée qui persiste et signe

les papillons s'envolent des filets pleins de trous.


 

Fait-il encore assez jour pour dire nuit d'amour

rimes masculines sur un air de mandoline

quand les mots qu'on assassine

agitent leur flûte enchantée au nez d'un troubadour


 

Il chante et jongle avec les mots

son haleine est de jasmin et de marjolaine

dans un grand champ de coquelicots

il nous entraîne au son de ses grelots


 

Écrire n'est rien, comme ça, la plume en l'air,

indécente, coquine, delà la bienséance,

qu'un kilo de plomb aussi légère,

violette comme une encre en dormance …


 

La nuit est venue, éphémère et noire,

avaler les images qui seront souvenirs

restent les sons dans la douceur du soir

et les parfums. Ils ont encore beaucoup à dire.

En toute liberté. 


 

(joailes ------) 28 avril 2024

Pourquoi vouloir se conformer, la liberté n’est elle pas le fruit de la création ? Surprendre, générer de l’émotion comme tu sais le faire Joailes 😃

Posté(e)
comment_168811

Que de visions et de réflexions au fil de la plume !

C'est une lecture très riche et très prenante !

 

Posté(e)
comment_168829

Peu importe la forme si la poésie est au rendez-vous de l’élégance des mots, chère @Joailes !

Posté(e)
comment_169135

Voilà Joailes devenue sommité

Libre de distribuer son coup de trique

De la lecture elle se fait comité

Qu'importe elle a écrit son art poétique ! 😊

Modifié par Daniel Muller-Ferguson