Administrateur Partager Posté(e) 11 mars Dans l’embrasure de ma gorge, les rêves se déchirent, Noires fractures béantes sur de funestes lendemains. Là où le silence parle, je m’efface sous la pluie des ombres. Il me faudrait Des rires solaires pour briser les gisants de mon âme. Des heures endimanchées s’exsudent de mes attentes. Bien qu’encore muselées dans la conque gelée des mots en deuil, Elles frémissent timidement aux lisières des premières brises. Il me faudrait Les échos du sang pour abreuver mes matinées imberbes. Du lichen cendré sillonne le labour de mon souffle suspendu. Sans doute vient-il embrasser le secret des racines profondes, Ces rhizomes qui se décomposent dans les replis du monde. Il me faudrait La voix des prophètes égorgés pour raconter l’exil mémoriel. Lorsque sous des lunes de quartz, des étreintes fugaces se nouent, Mes mains agrippent le licol élimé d’une réalité aux senteurs de varech. Las ! Déjà trop échancrée, l’ongle se rompt sur des contours incertains. Dans l’échancrure des saisons, accroché au ventre des brumes humides, Je tète en vain le sein pétri de lait caillé d’une Vierge au corps étique. Ainsi tenté-je de m’affranchir, agenouillé nu dans la mousse du monde. 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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