Partager Posté(e) 6 mars Brume étrange, comme les embruns d’une orange amère qu’on aurait pulvérisée au calcaire crépusculaire du haut dentelé de fabuleuses Corbières frontière à l’orée du jour sur le souvenir diffus d’un heureux été à la plage baignée par la Grande Bleue et son sourire radieux les ceps s’étendent dans un mauve printemps, les pinèdes clignotent d’une improbable verdure et l’olivier narre son antiquité épique un microcosme plein sur l’étang, grand miroir au tain d’éternité où la cime enneigée dialogue avec la chevelure de mer un train passe dans un ultime effort crachant la vapeur d’un passé clos, son seul voyageur est l’azur sans terminus ici tout est advenu, le drame des genèses, le naufrage des passions, les violences ô le vent s’en mord encore la langue entre les dunes le sable vole et ses bijoux piano refermé déjà tout se tait dans le silence du soir, la brûlure pansée de nuit on secoue dans ses mains ridées la belle et brève aventure et ses couleurs d’automne vive en bouteille figée 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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