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Sur un banc public


Joailes

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Les gens qui voient de travers pensent que les bancs verts
Qu'on voit sur les trottoirs
Sont faits pour les impotents ou les ventripotents
Mais c'est une absurdité car à la vérité, ils sont là c'est notoire
Pour accueillir quelque temps les amours débutants …(Georges Brassens)

 

 

Les gens sont parfois marrants et rêvent sur les bancs pétrifiés des parcs, se confondant avec les statues immobiles qui se contentent de respirer les fleurs qu'un jardinier bien intentionné chouchoute tous les jours, sans montrer leurs sentiments.

Ils observent, s'amusent des jeux d'enfants qui s'ébattent sur l'herbe en riant ; surveillent les pigeons aux robes irisées, nul ne sait leurs pensées et puis soudain leur cœur se remet à battre en voyant une jeune fille s'asseoir non loin d'eux, un livre sur les genoux.

Rêveuse, elle semble différente, n'a pas de téléphone greffé dans sa main et sa jupe fraîche danse sur ses jambes d'ambre.

Le kiosque à musique résonne du gazouillis d'oiseaux nostalgiques des migrations d'antan où sur les bancs, s'asseyaient des amoureux sveltes et innocents qui se regardaient dans les yeux et entrelaçaient leurs doigts en souriant.

Ils ont connu les amours platoniques sur les bancs publics où la pudeur était de mise, quelques anglais venus oublier la Tamise et son brouillard ; d'autres, venus chercher la terre promise au fond d'un square.

On peut bien rester romantique, même devant une statue de la Rome antique, près d'un petit Cupidon joufflu, quand le printemps s'éveille et que siffle la flèche à son oreille …

Jean était de ceux-là et attendait patiemment sur son banc.

Il n'aimait pas les bancs verts, leur préférant la pierre et la jeune fille lisait des poèmes ; elle avait les cheveux verts de mousse, elle était là depuis longtemps.

A ses pieds il déposa un bouquet de violettes timides, plongea ses yeux humides dans les siens et ce fut le printemps. 

Qu'importe alors si le vent est acide !

Personne ne décide ; des bancs vont rester vides. 

Les gens sont parfois marrants, ils ont si peur des rêves flambants !

 

(joailes ------) 15 février 2024


 

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