Posté(e) 11 février même au cœur des plus grandes tempêtes, il y a toujours une fenêtre avec des rêves autour. La mer est souillée de salive et le ciel est maléfique les pétrels se déploient sur la rive comme des as de pique Des tourbillons de sable éperdu volent comme des comètes et l'horizon a disparu d'un coup de balayette Tous les musiciens sont là leurs instruments résonnent dignes de la diva qui en fait des tonnes dans des échos de cathédrale et des parfums de grands palais la terre perd sa colonne vertébrale et la roue peut tourner Le phare balaie de son faisceau la robe noire et déchirée de cet immense caveau aux fonds déchiquetés L'horizon revient au galop sur l'azur d'absoluité je ferme mon hublot mon rêve est terminé Je cache mon amphore d'ivoire sous le lit ; la cloche sonne, le temps passe, je rejoins le réfectoire manger sans joie la soupe à la grimace La surveillante s'agace, dit que j'ai du sable sous mes chaussures, que j'ai sali leur palace, et que j'ai une drôle de figure. Ses coups de fouet sont puissants je fais le vide dans ma tête et la regarde en souriant la pauvre, elle se prend pour une tempête ? J'ai bien envie de l'étrangler mais une main m'arrête une main glacée, d'acier qui m'attend à la fenêtre. (joailes -----) 11 février 2024 2 1
Messages recommandés