Posté(e) 5 décembre 20231 a comment_158431 J’ai quitté ma maison détruite, le cœur lourd, Et j’ai marché longtemps sous le soleil, pieds nus, N’entendant pas siffler les bombes, les obus, Ne voyant pas les morts – j’étais aveugle et sourd. Nous allons vers le Sud, valides, estropiés, Cyclistes, piétons, lente et triste procession… Derrière nous, le bruit d’énormes explosions, Des drones gris et noirs, qui semblent nous épier. A la fin de la route, aux confins de Gaza, Nous apercevons les miradors de Rafah. Nombreux, nous assiégeons les formidables grilles ! Verrai-je le soleil à nouveau scintiller ? J’ai soif, j’ai faim, j’ai froid – que devient ma famille ? Je m’endors sur le sol – vais-je me réveiller ? décembre 2023. Modifié 5 décembre 20231 a par Jean-Paul
Posté(e) 5 décembre 20231 a comment_158443 Un sonnet magnifique. Combien de peuples encore prendront le chemin de l'exode ? L'Orient s'épuise à faire naître des cendres.
Posté(e) 5 décembre 20231 a comment_158460 La forme sonnet est extraordinairement efficace! En quelques vers, portrait, ambiance, bataille, doutes et souffrance, tout est dit. Quel contraste entre le poète qui construit et le reître qui abat!
Posté(e) 5 décembre 20231 a Administrateur comment_158481 Il est des sujets sur lesquels je m'interdis d'écrire. Vous avez su le faire. Rien que pour cela, je vous tire mon chapeau.
Posté(e) 5 décembre 20231 a comment_158486 Il y a 6 heures, Jean-Paul a écrit : J’ai quitté ma maison détruite, le cœur lourd, Et j’ai marché longtemps sous le soleil, pieds nus, N’entendant pas siffler les bombes, les obus, Ne voyant pas les morts – j’étais aveugle et sourd. Nous allons vers le Sud, valides, estropiés, Cyclistes, piétons, lente et triste procession… Derrière nous, le bruit d’énormes explosions, Des drones gris et noirs, qui semblent nous épier. A la fin de la route, aux confins de Gaza, Nous apercevons les miradors de Rafah. Nombreux, nous assiégeons les formidables grilles ! Verrai-je le soleil à nouveau scintiller ? J’ai soif, j’ai faim, j’ai froid – que devient ma famille ? Je m’endors sur le sol – vais-je me réveiller ? décembre 2023. Une vision , un sonnet poétique sur le sort tragique d’innocents , merci de nous relier à eux par ce poème qui résonne avec une affligeante réalité !
Posté(e) 6 décembre 20231 a comment_158495 J’ignore si c’est autobiographique mais c’est rudement bien exprimé et l’exode parfaitement décrit avec un réalisme efficace. bravo.
Posté(e) 6 décembre 20231 a comment_158518 Malgré ceux qui le dirigent,le peuple palestinien a droit à toute notre compassion.
Posté(e) 7 décembre 20231 a Le droit international n'étant pas à géométrie variable, je me remémore avec ces mots des confidences et des récits qui m'ont profondément marqué. Je m'en tiendrai là, mais cela sonne infiniment juste.