Partager Posté(e) 4 décembre 2023 Ce matin là Le ciel a plongé sur la terre Dans sa chute il s’est arrêté à quelques centimètres Instinctivement Tous les hommes se sont faufilés dans ce cordon étroit Ne pouvant tenir debout Ils étaient tous aplatis Sur la Terre comme des aimants Obligés de se soumettre Petits et puissants Misérables et rois Tous ! Ils étaient décontenancés Presque sans dessus Était devenu Leur univers Qui les maintenait encore un peu en-dessous L’espace s’étant soudainement modifié Les montagnes n’avaient plus de sommets Les arbres et animaux de grandes tailles Se sont inclinés et couchés À la différence des hommes ils acceptaient ce nouvel environnement ! Ils comprenaient Qu’il était vain de mener bataille Le déplacement et la croissance étaient horizontales Voilà tout ce qui était différent Les hommes ,eux, refusaient de s’adapter Ils étaient furieux Ils fulminaient contre le ciel D’être si près Ils ne supportaient pas de voir si bien Leurs consciences en reflets Sur les nuages cristallins Qui s’amusaient à révéler Ce qu’ils ne voulaient pas voir Ils avaient beau se tapir Fermer les yeux , gémir L’œil de la conscience sur eux miroitait Ils sentaient en eux la terreur de Caïn La terre avait d’eux pitié Que pouvait elle faire pour leur redonner Leur verticalité ? Les hommes aplatis entendaient pour eux La compassion de la Terre Ils ne jouaient plus au plus malin Reconnaissant véritablement leur misère De l’avoir malmené Ils l’implorèrent De les aider Mais leur colères étaient encore plus fortes Que leurs suppliques Si bien que la terre se dit qu’ils pouvaient Encore patienter Les années passèrent Et subirent encore quelques répliques D’affaissements Alors les hommes aplatis Commencèrent entre eux A tisser de nouveaux liens Leurs mains se touchaient Formant une immense tapisserie Si bien que les hommes de Polynésie Ressentaient ceux de Sibérie De l’Australie au Canada En croisant toutes les villes et les états De toute la surface du monde Les petites tribus qui se croyaient isolées Etaient avec les plus puissants reliées On eut dit des enfants faisant une ronde Si bien que tous comprenaient Ce que tous vivaient La terre était couverte par une humanité Qui formait un immense canevas Elle attendit encore un peu… Aussi Joueuse Complice du ciel Qui était tombé si bas Ce matin là Avant de s’effondrer La terre dit une prière Elle voulait que tout le Vivant Qu’elle chérissait en son sein Comme une mère Se trouve un nouveau chemin Elle était plus petite dorénavant Mais la conscience humaine avait grandi Se tenant toujours la main Aucun d’eux ne furent blessés Le ciel s’étant ainsi dégagé Leur permettait de se relever De se tenir debout et ensemble marcher. Ils pouvaient le contempler Sans frayeur Car d’eux-mêmes le hommes n’avaient plus peur . 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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