Posté(e) 26 novembre 2023 (modifié) Entre les toits gris les montagnes sombrent et les mélèzes comme des ombres jouent avec les lampyres dans le parfum du bois les ruelles de pierre encerclent de leurs bras les fumées bleutées ici, ma tête s'apaise, oublie les délires d'en bas aux sons lancinants les clochers hautains tardent à dire les heures et quelque part un chien aboie pour rompre le silence il n'est plus nul endroit qui puisse être un rival ni la musique d'un bonheur oublié ni la lumière d'un soir d'été l'automne toute puissante règne et saigne de toutes ses veines dans les arbousiers tel l'oiseau rentré au nid je respire et j'oublie le soleil jaune artificiel des réverbères Enfin Vénus retrouve son écrin et sa planète jumelle j'oublie Mercure, le chagrin qui dure, la bise sur les alpages et dans l'odeur du soir qui tombe, le berger chantonne sa planète son refrain éclaire les combes Dieu n'est plus très loin et partout à la fois et il a tant de noms Il n'appartient qu'à moi, ce soir, entre les toits gris les montagnes sombrent et les mélèzes comme des ombres jouent avec les lampyres. En bas, c'est bien pire. La ville est sous anxiolytique et la musique n'adoucit plus les mœurs seuls, quelques nostalgiques prennent de la hauteur. (joailes ----) 26 novembre 2023 Modifié 26 novembre 2023 par Joailes 2 4 1
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